Psoriasis et huiles essentielles : le défi avec la Myrrhe.

Le psoriasis est une dermatose très handicapante parfois. Elle se caractérise en effet par des épisodes érythémato-squameux (c’est tout rouge et ça desquame abondamment) localisés le plus souvent aux coudes, aux genoux, dans la région sacrée et sur le cuir chevelu.
Le psoriasis évolue par poussées, le plus souvent après des montées de stress, et s’avère très difficile à soigner pour la dermatologie contemporaine. On a bien souvent recours aux corticoïdes bien entendu mais pas toujours avec le succès escompté. Beaucoup de personnes n’en viennent pas à bout.
Et si les huiles essentielles pouvaient jouer un rôle bénéfique dans l’accompagnement de cette dermatose persistante ?
Dans son best-seller « L’aromathérapie », Dominique Baudoux nous livre une formule à base d’huiles essentielles diluées dans du calendula pour apaiser le psoriasis. Cette recette est cependant ultra concentrée et ne convient pas aux enfants ni aux sujets sensibles, ni non plus selon moi aux très grandes zones affectées :
- Huile essentielle HECT de Bois de rose : 1 goutte
- HECT Ravintsara : 1 goutte
- HECT Géranium rosat CV Egypte : 1 goutte
- HECT Matricaire (camomille allemande) : 2 gouttes
- HECT Myrrhe : 1 goutte
dans 3 gouttes de Calendula.
Ce mélange d’environ 0,5 ml peut servir pour deux applications locales quotidiennes sur la zone concernée. Pour en avoir plus et préparer le tout à l’avance, on peut multiplier les quantités par 10 et conserver le tout dans un flacon en verre ambré. Dominique Baudoux rappelle aussi dans son livre l’importance de draîner le foie (par exemple avec le produit à boire Pranadraîne ou avec la gemmothérapie).
Dans cette recette, on remarque le présence d’huiles essentielles astringentes (qui « réparent » la peau) : géranium et bois de rose, mais aussi pas mal d’huiles essentielles assainissantes et antiseptiques : géranium, bois de rose et ravintsara. On peut penser en effet que le grattage quotidien qui va de pair avec le psoriasis s’accompagne parfois d’une vilaine prolifération bactérienne.
Enfin, on note la présence de la matricaire (qu’on peut à mon avis remplacer aussi par de la camomille noble qui est sa soeur jumelle ;-) ). La camomille allemande joue ici le rôle d’anti-inflammatoire pour réduire les démangeaisons.
Et la myrrhe me direz-vous ?
myrrhe
myrrhe
La myrrhe, commiphora molmol, est une in-con-tour-na-ble pour le psoriasis en aromathérapie. Sa composition biochimique complexe ne l’explique pas vraiment, mais l’ethnopharmacie fait état de son pouvoir régénérant extraordinaire sur les peaux abîmées par le psoriasis ou l’eczéma. Elle est d’ailleurs parfois conseillée seule en combinaison avec l’encens ou le nard (tiens, tiens, d’autres « parfums de la Bible ») comme dans cette recette de gel dosé à 4 % d’huiles essentielles pour le psoriasis chez l’enfant et l’adulte :
HE Nardostachys jatamansi : 0.5 ml +  HE Myrrhe : 1 ml + HE Camomille romaine : 1 ml + HE Encens (boswellia carterii) : 0,5 ml + HE Tanaisie annuelle : 0.5 ml + HE Romarin à verbénone : 0.5 ml + HV Calophylle inophyle : 3 ml + HV Argan : 3 ml, le tout dans un gel d’aloe vera bio pour faire un total de 100 ml.
la myrrhe de Pranarôm, même au Japon ;-)
la myrrhe de Pranarôm, même au Japon ;-)
L’huile essentielle de myrrhe est une oléorésineuse, ce qui veut dire qu’elle est parfois « solide » et qu’il faut la chauffer entre les mains pour pouvoir la prélever en gouttes. Mon conseil : on peut plonger le flacon dans un petit bain marie d’eau chaude avant son utilisation pour la liquéfier.  Elle est alors fluide et se mélange très facilement aux huiles végétales ou au beurre de karité qui donne aussi de bon résultat sur les squames sèches du psoriasis des coudes ou des jambes.
Découvrez en vidéo comment les huiles végétales hydratent la peau, le psoriasis aussi.
Retenons que l’aromathérapie peut donc apporter un réconfort aux psoriasis, en hydratant harmonieusement la peau grâce à l’apport des huiles végétales (calendula, calophylle, argan) et en prévenant le développement de la maladie grâce aux molécules aromatiques contenues dans la camomille, le bois de rose, mais aussi beaucoup d’autres moins connues dont la myrrhe.