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Produit expérimenté et efficace contre les plaques gênantes et les squames du psoriasis

ISO UREA MD BAUME PSORIASIS 100ML
En cas de psoriasis, Iso-Urea MD est le soin parfait pour vous. Riche en actifs naturels aux vertus hydratantes et reconstructrices, ce dispositif médical vous apportera le plus grand bien dès la première application. Finis les démangeaisons, les plaques gênantes et les squames. 
La qualité de votre peau s’améliorera au fur et mesure de son utilisation.
Contenance : 100 m
Illustration ISO UREA MD BAUME PSORIASIS 100ML


Description

Vous aussi, vous êtes victimes d’une affection cutanée appelée psoriasis ? Retrouvez le sourire avec ce Baume Iso-Urea Md. Vous avez à portée de main, la formule pour résoudre vos problèmes dermatologiques. En effet, grâce à un complexe kératolytique, ce soin réduira petit à petit la desquamation excessive de votre peau. 
En régulant minutieusement l’hydratation du derme, ce baume vous protège contre la réapparition de cette réaction cutanée. La barrière de défense naturelle de votre peau en sera également renforcée grâce à l’actif anti-marques exclusif Procerad®. 
Bien que ce trouble cutané engendre des démangeaisons intenses, vous serez épaté par la puissante propriété apaisante de l’Eau Thermale contenue dans ce produit de LA ROCHE-POSAY. Dès son application, vous serez immédiatement réconforté, sans avoir à vous gratter constamment.

Conseils d'utilisation

Ce Baume Iso-Urea Md des laboratoires LA ROCHE-POSAY convient particulièrement aux personnes souffrant de psoriasis. Pour un traitement de choc, son application doit se faire tous les jours, à raison de 2 applications. 
Suite à une nette amélioration de la surface cutanée touchée, réduisez son utilisation à une fois dans la journée. 
Il est conseillé de l’appliquer sur une peau propre et bien nettoyée. Accompagnez d’un petit massage pour renforcer son efficacité.

Composition

  • AQUA / WATER
  • UREA
  • BUTYROSPERMUM PARKII BUTTER / SHEA BUTTER
  • GLYCERIN
  • DIMETHICONE
  • PROPYLENE GLYCOL
  • CETEARYL ALCOHOL
  • PARAFFINUM LIQUIDUM / MINERAL OIL
  • PENTYLENE GLYCOL
  • GLYCINE
  • PEG-100 STEARATE
  • GLYCERYL STEARATE


Gel efficace contre le psoriasis

DERMALEX REPAIR PSORIASIS CAPILLAIRE


Illustration Dermalex Repair Psoriasis Capillaire - 75g

Description

Le Gel Dermalex Psoriasis réduit les symptômes typiques du psoriasis en normalisant la production des cellules cutanées et leur temps de maturation.

Il accélère la guérison de la barrière cutanée du cuir chevelu en activant le mécanisme naturel de réparation cutanée et fortifie la barrière grâce à la création d'un bouclier protecteur et la prévention de la perte d'eau de l'intérieur vers l'extérieur de la peau.

Convient aussi pour d'autres zones sensibles du corps tels que les plis de la peau, les parties génitales externes, les oreilles et le nez.

Conseils d'utilisation

Appliquer une petite quantité de Gel capillaire Dermalex Psoriasis sur le cuir chevelu en repoussant vos cheveux autant que possible. Etaler le gel sur les lésions du psoriaisis du bout des doigts à l'aide de mouvements circulaires.
Laisser sécher et ne pas rincer. Appliquer 2 fois par jour et ré-appliquer après chaque shampoing. Eviter les shampoings agressifs.
Le gel peut être utilisé aussi souvent que nécessaire et sur le long terme.
Convient à partir de 6 ans.

Composition

Purified Water, Alkaline earth minerals complex optimized for scalp psoriasis treatment, Modified alumni silicates, Glycerol, Cellulose gum, Octyldodecanol, Phytoshingosine, Dehydroacetic Acid, Benzoyl Alcohol.

Remèdes révolutionnaires pour le psoriasis

Mais peut-être pas pour toujours… «Nous disposons depuis les années 2000 de traitements révolutionnaires: des médicaments biologiques créés à partir d’anticorps capables de neutraliser les interleukines à l’origine de l’inflammation», reprend le Dr Conrad. Ce traitement, principalement réservé aux cas sévères de psoriasis en plaques, a vu une nouvelle génération arriver en avril dernier. Il s’agit d’injections capables d’éteindre l’interleukine 17, sans doute l’un des agents inflammatoires les plus féroces. «Les premiers résultats sont spectaculaires, tant dans l’atténuation des symptômes qu’au niveau de la vitesse d’action», se réjouit le spécialiste.
A noter que dans la majorité des cas – ceux dont les lésions touchent moins de 10% de la surface du corps – le traitement classique est l’application de pommades concentrées en corticoïdes et en dérivés de vitamine D, doublées de crème réhydratante. Des séances de photothérapie peuvent compléter ce traitement.
Reste que tous les psoriasis, les formes rares en particulier, n’ont pas livré leurs secrets, ni trouvé leur traitement. «La génétique a encore plusieurs défis à relever, confirme le Dr Conrad. L’objectif ultime est de pouvoir un jour repérer dans le sang les marqueurs génétiques propres à chaque patient pour pouvoir lui prodiguer un traitement personnalisé, donc parfaitement adapté.»

Origine génétique du psoriasis

Un état d’esprit qu’a constaté le Dr Curdin Conrad, médecin adjoint au service de dermatologie et responsable du Centre du Psoriasis au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), lors de ses consultations: «Quand un patient atteint de psoriasis arrive, c’est parfois cinq à dix ans après le dernier contrôle médical. Meurtri par le regard des autres, peu informé sur les traitements existants, il a basculé dans le défaitisme.»
Et pourtant, consulter est crucial. «Le psoriasis n’est pas qu’un problème cosmétique! alerte le Pr Wolf-Henning Boehncke, médecin-chef du service de dermatologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Non seulement les lésions de la peau peuvent bénéficier de traitements efficaces, mais il y a également des complications fréquentes, inhérentes à la maladie. Parmi elles: un risque accru de troubles cardio-vasculaires, de diabète et, dans 20 à 25% des cas, l’apparition d’arthrite psoriasique, potentiellement dévastatrice pour les articulations. Ces conséquences sont indépendantes de l’intensité des plaques observées sur la peau.» Un diagnostic précis et un suivi régulier, y compris par un rhumatologue si nécessaire, sont donc essentiels pour adapter au mieux le traitement, et prévenir l’apparition de telles complications.
D’origine génétique, les causes de cette maladie restent mystérieuses (voir infographie). Qu’il s’agisse du psoriasis «en plaques chroniques» (80% des cas), «pustuleux palmoplantaire» (pustules présentes sur les mains et les pieds), «en gouttes» (le plus fréquent chez les enfants et les adolescents), ou encore «érythrodermique» (cette forme rare mais violente peut nécessiter une hospitalisation), le mécanisme en jeu est celui d’une maladie auto-inflammatoire. En effet, le psoriasis provient, dans la plupart des cas, d’un «dialogue perturbé» entre des cellules de défense de l’organisme – macrophages et lymphocytes notamment – qui, pensant à tort devoir agir contre un intrus, déclenchent une attaque contre les cellules pourtant saines de la peau, les kératinocytes. L’assaut s’opère par le biais d’agents de terrain, appelés interleukines. C’est ce qui cause l’inflammation ainsi que les démangeaisons. Des plaques rouges apparaissent sur la peau qui, en réaction, décuple la vitesse de renouvellement de ses cellules. Ces cellules en surnombre finissent par mourir. Et c’est l’accumulation de cellules mortes qui génère les taches blanches que l’on observe sur la peau des malades. Le grand problème du psoriasis est que ce cercle vicieux inflammatoire ne s’arrête pas de lui-même. En période de «crise» comme dans les semaines d’accalmie, l’inflammation demeure. En cela, la maladie est dite incurable

Les signes et l'évolution du PSORIASIS

Les signes :
Les lésions psoriasiques sont souvent caractéristiques : tâches cutanées bien limitées en relief, constituées d’une peau inflammatoire rouge vif, surmontée d’une épaisse couche de squames blanches et sèches qui ont tendance à s’effriter.        
Des démangeaisons sont présentes dans 30 % des cas principalement au niveau des lésions de la tête. Le psoriasis est caractérisé par un renouvellement de la peau (épiderme) plus rapide que la normale en particulier les cellules superficielles : les kératinocytes. .
L’étendue de ces lésions est très variable, allant de simples points à des plaques très étendues sur l’ensemble du corps. Ce sont les localisations des lésions qui sont caractéristiques de la maladie : les coudes, les genoux, la région occipitale de la tête et la région sacro-lombaire. Il atteint ainsi ce que l’on appelle les « sommets » contrairement au « psoriasis inversé » (ou psoriasis des plis) qui atteint le creux des coudes, les aisselles, les aines, le pli fessier, le pli sous les seins… et qui est une forme exceptionnelle.
Certaines localisations particulières sont plus difficiles à vivre :
  • Le cuir chevelu, induisant alors des plaques, avec, quelquefois une chute de cheveux à ces niveaux, mais surtout de nombreuses squames épaisses produisant des pellicules disgracieuses qui se déposent sur les vêtements. Le psoriasis du visage (au niveau des ailes du nez ou entre les sourcils) est plus rare et peut être confondu avec une simple dermite séborrhéique.
  • Les ongles dont les aspects peuvent être trompeurs : épaississement, irrégularité, stries, décollement de l’ongle. Les psoriasis des ongles peuvent être particulièrement handicapants.
  • Les paumes des mains et les plantes de pieds dont les lésions peuvent s’accompagner de fissures douloureuses et inesthétiques.
  • Les organes génitaux.
Il existe certaines formes qui ne se localisent qu’à un ongle ou qu’au cuir chevelu, rendant le diagnostic délicat.
La souffrance psychologique est toujours intense chez les personnes atteintes de psoriasis, à cause principalement de la peur du regard des autres, de leurs proches, de leur conjoint(e)… qui craignent la contagion, ou qui jugent la maladie comme étant due à un manque d’hygiène ou de soins… Cela induit chez la personne malade, des troubles relationnels (y compris sexuels), des perturbations sociales importantes et surtout une perte de la confiance en soi, conduisant à la dépression… 11% des personnes atteintes de psoriasis sont dépressives… alors qu’il n’y en a « que » 2,5 % dans la population générale.

L’évolution du psoriasis
Dans 30% des cas, le psoriasis débute avant l’âge de 20 ans. Ce sont les formes les plus sérieuses. Cependant, le psoriasis se manifeste habituellement chez l’adulte jeune.
Dans plus de 70 % des cas, le psoriasis est peu étendu, atteignant entre 3 et 10 % de la surface du corps. L’évolution est des plus capricieuses, allant de la régression plus ou moins complète entrecoupée de nouvelles poussées plus ou moins fréquentes, à des extensions importantes, voire généralisées, ou au contraire à des rémissions spontanées.
 temps
Les complications sont possibles :
  • Une extension généralisée sur tout le corps (y compris la tête et le visage) du psoriasis. C’est le « psoriasis érythrodermique ». Le risque de déshydratation et d’hyperuricémie est important pour la personne, aussi une hospitalisation s’impose.
  • Des fissures ou des crevasses douloureuses.
  • Des surinfections des lésions (« psoriasis pustuleux »).
  • Le rhumatisme psoriasique touche environ 5 % des psoriasis. Il peut quelquefois être inaugural, survenant avant l’apparition des lésions cutanées. Il s’agit d’un rhumatisme chronique qui est déformant et très invalidant. On lui décrit deux formes :
    • La forme périphérique, très proche de la polyarthrite rhumatoïde, qui atteint préférentiellement les articulations distales des doigts.
    • La forme axiale, atteignant la colonne vertébrale et qui est très proche de la pelvispondylite. Les personnes touchées sont souvent porteuses du HLA B27.
 À signaler que le psoriasis induit également un surrisque de maladies cardiovasculaires (infarctus, artérite, accident vasculaire cérébral), de syndrome métabolique et de stéatose hépatique.

Quand le psoriasis atteint les organes génitaux

Le psoriasis, dont les atteintes typiques des coudes et des genoux sont bien connues, peut aussi être localisé aux organes génitaux. Cette atteinte génitale est cependant très différente des localisations classiques du psoriasis, et ce sur plusieurs points :
  • risque de confusion avec d’autres maladies des organes génitaux comme les infections sexuellement transmissibles,
  • diagnostic parfois difficile car au niveau génital, les lésions diffèrent des habituelles plaques rouges recouvertes de squames,
  • la finesse de la peau génitale augmente la pénétration, et donc le risque d’effets secondaires des traitements locaux d’où la nécessité de choisir des traitements adaptés à cette localisation,
  • l’altération de la qualité de vie est plus importante en cas d‘atteinte génitale, notamment du fait d’un impact possible sur la sexualité,
  • le diagnostic est parfois méconnu du patient qui ne pense pas à relier les lésions génitales avec ses lésions cutanées de psoriasis, et qui omet ou ne souhaite pas, par pudeur, en parler à son dermatologue,
  • le diagnostic est parfois méconnu du dermatologue, qui ne réalise pas toujours un examen des organes génitaux.
Du fait de ces multiples particularités, le psoriasis génital mérite d’être individualisé, au même titre que le psoriasis des ongles ou celui du cuir chevelu.

Est-ce fréquent ?

Rarement, le psoriasis se limite à une atteinte de la zone génitale (verge, vulve), sans autre atteinte cutanée. Cette situation ne se rencontre que chez 2 à 5% des patients atteints de psoriasis. Le plus souvent, l’atteinte génitale est associée à une atteinte extra-génitale, pouvant concerner n’importe quelle zone du revêtement cutané. Ainsi, les études réalisées sur la base d’un questionnaire rempli par des patients atteints de psoriasis montre que 29 à 40% d’entre eux ont des lésions de psoriasis au niveau génital. La fréquence du psoriasis génital est encore plus importante (79%) chez les patients porteurs d’un psoriasis dit inversé (psoriasis touchant les plis axillaires, inguinaux ou inter-fessier ; par opposition au psoriasis habituel qui concerne plutôt les surfaces convexes comme les coudes et les genoux).
Sur l’ensemble des affections cutanées génitales, le psoriasis est responsable de 2-4% des lésions de la vulve et 3% des lésions du pénis.

Quels symptômes ?

Au niveau des organes génitaux, les lésions de psoriasis se traduisent par des plaques rouges aux limites nettes. Les squames blanches habituellement retrouvées sur les plaques du reste du corps sont souvent absentes au niveau génital, du fait de l’humidité locale de la peau.
Chez la femme, les lésions se situent sur la vulve. Chez l’homme, on peut les observer sur le gland, la peau du pénis et/ou le scrotum. A cette atteinte strictement génitale, s’associe souvent une atteinte des plis inguinaux et/ou inter-fessier (on parle dans ce cas de psoriasis ano-génital).
Les symptômes le plus souvent décrits sont des démangeaisons (ou prurit), des sensations de brulure, voire de douleur. Ces douleurs peuvent être spontanées s’il existe des fissures de la peau, ou être provoquées par le contact lors des rapports sexuels. Ces fissures peuvent en outre produire des sérosités ou de légers saignements qui tâchent les sous-vêtements. Le phénomène de Koebner correspond à une aggravation ou un entretien du psoriasis par un traumatisme ou des facteurs externes. Dans le cadre du psoriasis génital, ce phénomène correspond à une aggravation des lésions par l’irritation (urine, produits de toilette non adaptés), le port de vêtements serrés, les rapports sexuels ou le port des préservatifs.
Finalement, le diagnostic de psoriasis génital est le plus souvent aisé, notamment lorsqu’il existe des antécédents familiaux de psoriasis ou une atteinte extra-génitale (psoriasis localisé sur la peau en dehors des organes génitaux, sur le cuir chevelu ou sur les ongles ; rhumatisme psoriasique).
Dans les autres cas, il peut être le nécessaire de réaliser une biopsie cutanée des lésions génitales, afin d’analyser la peau au microscope. Cet examen permettra de poser de façon certaine un diagnostic de psoriasis., et d’écarter les nombreuses autres maladies dermatologiques responsables de lésions génitales. Il faut insister sur le fait que la biopsie des organes génitaux se fait sous anesthésie locale et n’est pas plus douloureuse, que n’importe quelle biopsie cutanée, et rassurer les patients souvent anxieux à l’idée de recourir à cet examen.

Comment traiter ?

Le traitement du psoriasis génital repose d’abord sur les traitements locaux (ou topiques). On préfèrera si possible utiliser des topiques sous forme de crème ou de lotion non alcoolique, les pommades pouvant favoriser une infection de la base des poils (ou folliculite), et les gels alcooliques pouvant conduire à une irritation de la peau et surtout des muqueuses.
Les traitements dits systémiques en comprimés (Soriatane, Ciclosporine, Méthotrexate) ou injectables (biothérapies) ne sont habituellement pas prescrits en cas d’atteinte génitale isolée. Ils sont cependant efficaces sur les lésions génitales lorsqu’ils sont administrés à des patients présentant un psoriasis sévère et étendu à tout le corps.
Le traitement local de première intention est représenté par les corticoïdes locaux (ou dermocorticoïdes) dont il existe 4 niveaux d’activité : dermocorticoïdes légers, moyens, forts et très forts. Le plus souvent, on débutera par un traitement d’attaque avec un dermocorticoïde modéré à fort appliqué quotidiennement, suivi d’un traitement d’entretien, soit avec un dermocorticoïde de même activité appliqué 1 à 2 fois par semaine, soit avec un corticoïde d’activité plus faible appliqué quotidiennement.
Les dérivés de la vitamine D sont utilisés soit d’emblée en association avec les corticoïdes, soit en seconde intention en cas d’échec de ces derniers. Ils peuvent être responsables d’une irritation locale limitant leur usage, quoique nettement diminuée par l’emploi concomitante d’un corticoïde. Parmi les 3 dérivés de la vitamine D actuellement sur le marché (calcipotriol, calcitriol et tacalcitol), le calcitriol ou Silkis® est le mieux toléré au niveau des organes génitaux.
Le tazarotène en gel (Zorac®), dérivé de la vitamine A, est déconseillé au niveau génital car souvent responsable d’une irritation intense.
La photothérapie (traitement par les ultra-violets, en cabine, sous contrôle médical) est contre-indiquée pour les lésions génitales, car elle pourrait favorisait le développement ultérieur de lésions génitales pré-cancéreuses ou cancéreuses. Ce risque justifie du reste, le port de sous-vêtements lors des séances de photothérapie.
Le tacrolimus en pommade (Protopic®) est parfois utilisé en cas d’échec des traitements conventionnels.
Il faut insister sur d’autres mesures à associer au traitement médicamenteux. Ainsi, il faut rechercher et traiter une surinfection éventuelle des lésions de psoriasis par des bactéries ou des champignons (mycose). Il convient aussi d’éviter les facteurs locaux irritants, comme les produits de toilette détergents (leur préférer des syndets ne contenant pas de savon), les sous-vêtements synthétiques qui retiennent la transpiration (opter pour le coton), le séchage trop agressif des plis (tamponner avec la serviette au lieu de frotter vigoureusement, voire sécher en utilisant un sèche-cheveux).

Quel impact sur la qualité de vie et la sexualité ?

La peau tient une place capitale dans la construction de l’image de soi, dans l’estime de soi, dans la vie affective, familiale et sociale, et enfin dans la sexualité. Cela explique l’impact sur la qualité de vie des maladies de peau chroniques comme le psoriasis. Ceci est encore plus vrai pour certaines localisations, comme le visage ou les organes génitaux.
A surface cutanée atteinte identique, il est admis que la qualité de vie est plus altérée en cas d’atteinte d’une zone visible par autrui ou fonctionnelle. Un psoriasis étendu à l’ensemble du dos peut être mieux vécu qu’une unique petite plaque située sur les organes génitaux.
L’enquête Europso, réalisée en 2005-2006 auprès de 18 000 patients atteints de psoriasis, révèle que la présence de lésions génitales entraine une baisse plus importante de la qualité de vie que l’atteinte des mains et des pieds par exemple.
Par ailleurs, 25 à 70% des patients psoriasiques décrivent un impact du psoriasis sur leur sexualité, le plus souvent sous la forme d’une baisse de la libido. Les patients ne déclarant pas toujours spontanément une atteinte génitale, par méconnaissance ou par pudeur, il est donc important que le dermatologue, tout en faisant preuve de tact et en respectant la pudeur de son patient, s’enquiert de l’existence d’une atteinte génitale et de son retentissement sur la sexualité.
En conclusion, il faut insister sur la nécessité pour les patients d’oser parler à leur dermatologue de leur psoriasis génital, car il s’agit d’une localisation particulièrement invalidante physiquement et psychiquement, et qui nécessite un traitement adapté.

Psoriasis : redonner espoir aux patients découragés

Selon le Pr Carle Paul dermatologue au CHU de Toulouse, « le psoriasis a un retentissement important sur la qualité de vie des patients, comparable à celui de maladies réputées plus graves ». D’ailleurs d’après un travail qu’il vient de mener, de nombreux malades se disent découragés et stigmatisés. Résultats, alors qu’il existe de nombreux traitements, beaucoup de patients s’excluent totalement du système de soins.

Le psoriasis est une maladie chronique qui affecte la peau et le Pr Paul s’inscrit en faux, d’emblée, contre une idée reçue trop vivace. « Cette affection n’est pas contagieuse ». Au cours d’un travail mené pour la Société française de dermatologie, il s’est intéressé aux patients souffrant d’un psoriasis modéré à sévère et suivis dans certains centres hospitaliers français. Objectif, comprendre pourquoi chez certains malades, le délai avant la prise en charge thérapeutique était si long. « Nous leur avons simplement demandé depuis combien de temps leur psoriasis n’était-il pas contrôlé » explique-t-il. Et les réponses ont été pour le moins, surprenantes. « Certains n’avaient même pas vu de médecin depuis plus de cinq ans ! Nous sommes face à des malades isolés, totalement découragés et sortis du système de soins avec un psoriasis qu’ils cachent » déplore le Pr Paul.
C’est d’autant plus dramatique que la prise en charge a considérablement évolué ces dernières années. « Nous disposons aujourd’hui d’un éventail de traitements très important, que l’on adapte à chaque patient. Il est indispensable que les malades retournent voir un dermatologue, en coordination bien sûr avec leur médecin traitant. Ensemble, ils envisageront une solution, car il en existe toujours une ».

PSORIASIS: Un traitement qui prévient aussi le risque cardiovasculaire

Cette étude clinique codirigée par l’Institut de Cardiologie de Montréal et Innovaderm, une entreprise de recherche clinique basée à Montréal démontre qu’un nouveau traitement contre le psoriasis serait associé à une diminution significative de l’inflammation vasculaire, un facteur de risque important des maladies cardiovasculaires. Ces résultats, d’un grand espoir pour les sujets atteints de psoriasis et donc à risque accru de maladies cardiovasculaires ont été présentés le 16 mars au congrès annuel de l’American Academy of Dermatology.
Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau et des articulations qui affecte jusqu’à 3 % de la population. Cette maladie est associée à un risque accru d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux. 80 millions de personnes dans le monde souffrent de psoriasis.
L’objectif de l’étude était de démontrer qu’un traitement visant à réduire l’inflammation cutanée chez les patients souffrant de psoriasis serait associé à une diminution de l’inflammation des vaisseaux. Entre mai 2009 et juin 2011, 30 patients souffrant de psoriasis modéré à sévère avec des antécédents d’inflammation vasculaire ou de multiples facteurs de risque y étant associés ont été suivis pendant 4 mois. Les patients étaient divisés en deux groupes, le premier recevant un traitement à l’adalimumab sous forme d’injections sous-cutanées et le second groupe ne recevant aucun traitement ou un traitement courant (topique, photothérapie).
Un niveau d’inflammation vasculaire réduit : Les conclusions de l’étude s’avèrent positives puisque le niveau d’inflammation vasculaire a diminué de façon significative chez les patients souffrant de psoriasis traités avec l’adalimumab, un agent biologique anti-inflammatoire. L’étude a également démontré une diminution de 51 % de la protéine C réactive chez les patients traités avec l’adalimumab et ce, comparativement à une diminution de 2 % chez les patients du groupe contrôle. Or un niveau élevé de la protéine C réactive est associé à un risque accru d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux.
Efficacité pour le traitement du psoriasis : 70 % des patients ayant reçu le traitement ont présenté une diminution majeure du niveau de sévérité de leurs lésions cutanées, comparativement à 20 % chez les patients du groupe contrôle.
Un nouvel espoir pour les patients : Pour le Dr Robert Bissonnette, président fondateur d’Innovaderm et coauteur principal de l’étude qui présentera les résultats au congrès annuel de l’American Academy of Dermatology, « cette étude est un bel exemple de la recherche de premier plan qui se fait à Montréal. » Il ajoute que cette recherche clinique suggère qu’il est possible d’évaluer l’effet des traitements du psoriasis sur le cœur sans avoir recours à des études à long terme nécessitant des milliers de patients, et ce, à un coût beaucoup plus élevé. « Il s’agit de résultats extrêmement encourageants pour les gens souffrant de psoriasis, puisque ces derniers font face à un risque accru de maladies cardiovasculaires» selon le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal et coauteur principal de l’étude.
Un suivi médical régulier pour les gens atteints de psoriasis pour prévenir les incidents cardiovasculaires et établir une approche thérapeutique optimale, est indispensable, rappellent les auteurs. L’imagerie permet la mesure de l’inflammation vasculaire et ici, l’inflammation vasculaire a été mesurée par tomographie par émission de positons (TEP) des artères carotides et de l’aorte ascendante.
Sources : Communiqué de l’Institut de Cardiologie de Montréal et Innovaderm – American Academy of Dermatology – 16-19 mars, 2012 San Diego « "Effects of TNF alpha blockade on arterial Accéder aux deinflammation assessed by positron emission tomography (PET) in patients with psoriasis" et Eurekalert (AAAS) “ Treating psoriasis to prevent heart attacks and strokes

victoire sur le psoriasis : un témoignage

J’avais surtout des lésions sur le cuir chevelu à l’époque. J’ai vu plusieurs dermatologues, qui m’ont souvent prescrit des shampoings spéciaux, voire des stéroïdes. Mais rien n'a fonctionné, je n’ai jamais été complètement guérie. J’ai continué à avoir des lésions sur le cuir chevelu. Cela me démangeait au point que j’avais parfois des saignements à force de gratter.
En 1992, mon mari et moi avons déménagé aux États-Unis. Mes lésions continuaient à me gêner terriblement. Puis, en 2004, j’ai commencé à remarquer un gonflement au niveau du majeur de ma main droite. Peu à peu, d’autres doigts commencèrent à montrer des signes d’inflammation. Il a fallu un certain temps avant que l’on me diagnostique de l’arthrite psoriasique. On m’a prescrit un médicament, le MOBIC, mais cela n'a pas donné énormément de résultats. J’étais toujours à la recherche de quelque chose qui me soignerait complètement lorsqu’une amie m'orienta vers le Dr John Pagano.
Mon amie avait un cas de psoriasis sévère sur les mains et les jambes et son état s’améliorait rapidement grâce au régime alimentaire et aux thérapies qu’elle suivait. J’étais le témoin vivant de ses progrès. J’ai donc décidé de consulter ce médecin. Toutes mes consultations s’effectuaient par téléphone car M. Pagano vivait dans le New Jersey et moi en Virginie, aux Etats-Unis.
Dès la première consultation (vers la fin de l’année 2005), il m’a demandé de me tenir éloignée des solanacées : tomates, poivrons, pommes de terre à chair blanche. Il m’a également demandé de ne pas manger de farine blanche raffinée, de sucres raffinés, et m’a donné une liste d’aliments responsables de l’acidification du corps et des inflammations. J’ai appliqué toutes ses recommandations destinées à rétablir l’équilibre acido-basique de mon corps. Il m’a également fourni une liste de shampoings et d’huiles qui ont vraiment aidé mon cuir chevelu. J’ai commencé à placer des compresses chaudes d’huile d’arachide sur les doigts et à les laisser tremper mes mains dans de l’eau mélangée à de l’huile d’arachide. J’ai également lu son livre Guérir du psoriasis : l’alternative naturelle et j’ai appliqué toutes les thérapies proposées.
En 2004, plusieurs doigts de mes mains et pieds s’étaient enflammés. En 2005, mes deux genoux furent touchés. Mais après avoir consulté le Dr Pagano j’ai commencé à observer des résultats progressifs. Les thérapies naturelles exigent une discipline et un dévouement extrêmes, et les résultats viennent lentement mais sûrement. Cela demande également de la persévérance, ce qui implique de suivre fidèlement le régime avec une foi totale, et de faire les mêmes choses jour après jour sans discontinuer en sachant que cela fonctionnera. L’optimisme et la confiance jouent un rôle primordial dans les thérapies naturelles.
L’huile de poisson Oméga 3 est un facteur qui a également joué en ma faveur. J’ai acheté des Oméga 3 de la marque Nutrilite, qui est de qualité pharmaceutique, exempte de produits chimiques et qui provient de poissons sauvages capturés dans les calottes polaires. J’ai également pris Intestiflora de Nutrilite, qui est un probiotique et qui m’a aidé à purger mon intestin des mauvaises bactéries afin de le repeupler de bonnes bactéries. J’ai pris cela en plus de prendre des multivitamines.
En milieu d’année 2006, mes inflammations articulaires furent considérablement réduites et disparurent complètement en fin d'année. Les lésions que j’avais sur le cuir chevelu et qui m’avaient fait souffrir pendant presque 30 ans avaient complètement disparu. Enfin mes douleurs aux genoux disparurent complètement à la mi- 2007. Aujourd’hui, j’ai 45 ans, nous sommes en 2010 et je suis entièrement guérie, JE ME SUIS COMPLETEMENT DEBARASSEE DU PSORIASIS ET DE L’ARTHRITE PSORIASIQUE.
Ma vie a changé grâce au régime du Dr John Pagano et aux compléments alimentaires Nutrilite. Le psoriasis et l’arthrite psoriasique sont des maladies invalidantes qui peuvent faire de la vie un combat acharné. Je suis heureuse d’avoir trouvé quelque chose qui a fonctionné pour moi. Je prie pour que nombre de personnes atteintes de cette maladie trouvent une solution qui leur convienne.

Sudeshna D Ghosh, novembre 2010, à Sterling, en Virginie, Etats-Unis

Traitement Psoriasis en gouttes

Psoriasis en gouttes : éruption soudaine de taches rouge

Le psoriasis en gouttes est différent du psoriasis en plaques.
  • Il se manifeste par l'éruption soudaine de petites taches rouges sur le tronc, les membres ou le visage.
  • Ces taches sont en forme de gouttes allant de 1 à 10 millimètres de diamètre.
  • Il touche principalement les enfants : il est très rare après l'âge de 30 ans.

Une angine souvent à l'origine du psoriasis en gouttes

Dans plus de 60 % des cas, les poussées de psoriasis en gouttes sont déclenchées par une angine, causée par une bactérie de type streptocoque.
  • Les gouttes apparaissent 2 ou 3 semaines après l'infection et peuvent disparaître spontanément en quelques semaines.
  • Dans certains cas, cependant, le psoriasis en gouttes se transforme en psoriasis en plaques chronique.
  • Les épisodes de psoriasis en gouttes peuvent également être récurrents en cas de nouvelle infection au streptocoque.

Psoriasis en gouttes : disparition souvent spontanée

En règle générale, le psoriasis en gouttes disparaît spontanément en quelques semaines sans traitement.
  • L'application de corticoïdes locaux peut être efficace, mais n'est pas recommandée si l'éruption couvre une grande partie du corps, ce qui est souvent le cas.
  • L'utilisation d'émollients et le suivi de soins de la peau sont nécessaires et souvent suffisants.

Traitements du psoriasis et cancers de la peau

Selon une étude américaine publiée dans la revue The Lancet, il y aurait un risque augmenté de développer un cancer cutané chez les personnes prenant de la ciclosporine et traitées au psoralène et aux UV A pour un psoriasis.
Isabelle Marcil et Robert Stern de laHarvard Medical School ont voulu savoir s’il existait une relation entre le risque de cancer cutané chez des patients sous ciclosporine souffrant de psoriasis sévère qui nécessite des traitements tels que le psoralène ou les UV A.
Les auteurs ont enrôlé 28 patients sous ciclosporine dans une étude croisée de traitements au psoralène et aux UV A. Ils ont comparé les fréquence d’apparition de carcinomes cutanés avant et après la prise de ciclosporine.
Durant cinq années avant la prise de ciclosporine, six patients sur les 28 ont développé un total de 28 carcinomes cutanés. Après 6 années de prise de ciclosporine, 13 patients ont eu au total 169 carcinomes cutanés.
Par ailleurs, les auteurs ont calculé que le risque de déclencher un cancer cutané indépendamment de la prise de ciclosporine était associé aux traitements par les UV A et le psoralène seulement lorsque ceux-ci dépassaient le nombre de 200.
Les auteurs concluent de cette étude que le risque d’apparition de cancer cutané augmente avec la prise de ciclosporine chez les personnes avec un psoriasis et traitées aux UV A et au psoralène.
«De tels risques pourraient être diminués par l’utilisation d’autre immunosuppresseurs », d’après les auteurs.

Psoriasis : risque de diabète

Le psoriasis serait non seulement facteur de risque indépendant de diabète de type 2 (DT2) mais aussi un élément aggravant pour les formes cutanées sévères. Publiée dans les Archives Dermatology daté du 18 juin, une analyse rétrospective menée chez 108 132 personnes atteintes de psoriasis, dont 6 229 formes graves, comparées à 430 716 sujets sains, a étudié la survenue d’un DT2.
Le risque relatif non ajusté de développer un diabète de type 2 était significativement augmenté chez les patients atteints de psoriasis(psoriasis total HR : 1,18 ; IC 95 % : 1,14 -1,23 ; psoriasis sévère : HR, 1,75 ; IC 95 % 1,56-1,98), une différence qui persiste après ajustement pour l’âge, le sexe, l’IMCl’hyperlipidémie, et s’exprime de façon dose dépendante : pour 1 000 formes cutanées sévères, on attend 3 cas deDT2 supplémentaires et 0,7 dans les formes moyennes. De plus, RahatS. Azfar (Philadelphie, États-Unis) montre chez ceux qui ont développé un diabète que des stratégies thérapeutiques plus agressives sontd’emblée nécessaires par rapport aux sujets sans psoriasis.
La relation entre ces deux pathologies pourrait résulter de mécanismesimmunologiques communs : une inflammation chronique associée à des taux élevés de cytokine TH1. On observe également un étatd’insulinorésistance dans le psoriasis.

Psoriasis : attention au diabète de type 2

On s'en doutait. C'est confirmé. Apparu longtemps comme une maladie de peau isolée, le psoriasis est associé à de multiples comorbidités, parmi lesquelles une maladie chronique sournoise, le diabète de type 2. C'est ce qu'ont révélé des chercheurs de l'université de Californie dans une méta-analyse, le plus haut niveau de preuve scientifique, publiée le 17 octobre dans les Archives de dermatologie. Les personnes souffrant de psoriasis ont une probabilité accrue de 59% de développer un diabète de type 2, dit non insulino-dépendant, comparativement aux personnes exemptes de la dermatose. Un risque d'autant plus important que le psoriasis est sévère.

Parmi les maladies cutanées, le psoriasis est probablement l'une des plus connues grâce à son aspect caractéristique, mais aussi à sa fréquence, touchant 2% des Français. Causée par une tendance de la peau à se renouveler mal et trop rapidement, la dermatose chronique a un aspect caractéristique de plaques rouges recouvertes de squames secs de peau morte, le plus souvent au niveau des genoux et des coudes.
Afficher Plaque de psoriasis
Plaque de psoriasis
Lié à une prédisposition génétique, le psoriasis est révélé par des facteurs variables allant du stress aux infections et aux prises médicamenteuses.
Afin de s'assurer d'une relation entre psoriasis et diabète de type 2, une équipe de chercheurs américains, menée par le Dr April Armstrong, a réuni dans une méta-analyse les résultats de 27 études antérieures d'observation provenant du monde entier.
Les chercheurs ont ainsi observé que les personnes souffrant d'un psoriasis ont une probabilité accrue de 59 % de présenter également un diabète de type 2, comparativement à des témoins non atteints par un psoriasis. Mieux, ils ont montré que le risque est deux fois plus important quand le psoriasis est sévère.
Une inflammation chronique en cause
Le dénominateur commun de ces deux pathologies étroitement associées ? L'inflammation chronique. En effet, d'une part, l'inflammation contribue à un état d'insulino-résistance, c'est-à-dire à un défaut d'action de l'insuline sur ses organes cibles, précipitant l'apparition du diabète de type 2. D'autre part, elle accélère le renouvellement cellulaire des cellules de la peau à l'origine du psoriasis.
Loin de se limiter au diabète, l'état inflammatoire chronique touchant l'ensemble du corps en présence d'un psoriasis favoriserait aussi le syndrome métabolique. Ce syndrome caractérisé par la combinaison de divers troubles d'origine glucidique, lipidique ou vasculaire, est le plus souvent associé à une obésité dite androïde, prédominant au niveau de l'abdomen. Véritable fléau, il fait le lit du diabète et de l'hypertension artérielle, mais aussi de l'infarctus du myocarde et des accidents cardio-vasculaires.
Pour prévenir ces "désagréments", une alimentation saine et une activité sportive régulière restent les principales mesures à suivre. D'ailleurs, pas seulement pour les patients atteints de psoriasis…
Source : "Psoriasis and the Risk of Diabetes Mellitus. A Systematic Review and Meta-analysis", Archives of dermatology, 17 octobre 2012

Le psoriasis lié à un risque accru de diabète et d'hypertension

Le psoriasis, une maladie inflammatoire de la peau, est lié à un risque accru de diabète et d'hypertension, selon une récente étude publiée dans les Archives of Dermatology. 

Des études récentes ont indiqué que le psoriasis est associé à un risque plus élevé d'autres maladies et de décès. Il a été associé à l'obésité, à la résistance à l'insuline et à des facteurs de risque cardiovasculaires. 

Abrar A. Qureshi de l'université Harvard et ses collègues ont mené cette étude avec 78,061 femmes faisant partie de l'étude "Nurses' Health Study II", âgées de 27 à 44 ans en 1991 et suivies pendant 14 ans.

Parmi ce groupe, 1,813 (2.3%) ont rapporté un diagnostic de psoriasis. Elles étaient 63% plus susceptibles de développer le diabète et 17% plus susceptibles de développer l'hypertension que les participantes sans psoriasis. 

L'inflammation peut être une explication biologiquement plausible pour l'association entre le psoriasis et le diabète et l'hypertension.Une autre explication serait que la corticothérapie ou d'autres traitements pour le psoriasis favorisent le développement de ces conditions. 

"Ces résultats illustrent l'importance de considérer le psoriasis comme une maladie systémique plutôt que simplement comme une maladie de la peau", concluent les auteurs. 

Dépression et anxiété chez les personnes atteintes de psoriasis


Les personnes atteintes de psoriasis ont des risques plus élevés de diagnostic clinique de dépression (39 %), d'anxiété (31 %) et de tendance suicidaire (44 %) selon une étude publiée dans les Archives of Dermatology. Le psoriasis est relativement fréquent, notent les auteurs, affectant 1 % à 3 % de la population. 

Shanu Kohli Kurd de l'Université de Pennsylvanie et ses collègues ont analysé les dossiers médicaux électroniques de plus de 8 millions de personnes en Grande-Bretagne. L'analyse incluait 146,042 personnes avec un psoriasis léger, 3,956 avec un psoriasis sévère (ayant reçu un traitement systémique) et 766,950 personnes n'ayant pas la maladie.



Le risque de dépression était 72 % plus élevé chez les personnes atteintes d'un psoriasis sévère et de 38 % chez celles atteintes d'un psoriasis léger comparativement au groupe de comparaison. 

Les personnes plus jeunes avaient un risque plus élevé des trois diagnostics que les plus âgées. Les hommes ayant un psoriasis sévère semblaient plus à risque de dépression que les femmes. 

Il est possible, indiquent des auteurs, que les traitements de la maladie, plutôt que la maladie elle-même, soient associés à des problèmes de santé mentale. 

Dépression due au psoriasis

Le psoriasis est une maladie grave qui peut fortement affecter votre opinion de vous-même et des autres. Un sondage mené par la National Psoriasis Foundation des États-Unis a montré que 79 % des répondants atteints de psoriasis grave croient que leur maladie a un effet négatif sur leur qualité de vie. Les personnes atteintes de psoriasis peuvent être gênées par leur apparence et avoir une mauvaise image corporelle et une faible estime de soi. Elles peuvent se sentir rejetées socialement et exclues. Ces sentiments peuvent affecter leurs relations avec leurs amis, leurs collègues de travail et même les membres de leur famille.
Dans le cadre d'un sondage en ligne réalisé en 2007 auprès de 514 Canadiens atteints de psoriasis modéré à grave  :
  • 19 % des répondants ont déclaré être atteints de dépression;
  • 18 % des répondants ont déclaré être atteints d'anxiété;
  • 18 % des répondants ont déclaré être atteints d'insomnie ou d'autres troubles du sommeil.
Vivre avec une maladie chronique peut provoquer des sentiments de frustration et d’anxiété, ce qui est tout à fait normal. Toutefois, si vous souffrez de longues périodes de dépression, ce n’est pas normal et, comme c’est le cas pour toute autre maladie, il faut agir. Lorsque vous êtes déprimé(e), il peut être difficile de trouver de l’énergie pour consulter un médecin. Mais le bon traitement est essentiel et peut aider à faire disparaître la souffrance.

Repérez les signes!

Les signes habituels de la dépression sont :
  • Changements de l’appétit ou du poids (manger trop et prendre du poids ou manger peu et perdre du poids)
  • Changements des habitudes de sommeil (dormir trop, difficulté à s’endormir, se réveiller souvent ou trop tôt)
  • Ralentissement des mouvements, par exemple de la marche, ou agitation et nervosité
  • Diminution de la libido
  • Perte d’énergie, faiblesse et extrême fatigue
  • Perte d’intérêt pour les choses qu’on aimait et incapacité à se divertir
  • Anxiété
  • Contrariété causée par des choses sans gravité, irritabilité et hostilité inhabituelle
  • Difficulté à se concentrer et à prendre des décisions
  • Sentiment d’inutilité, de culpabilité et d'échec
  • L’impression que l’avenir est désespérément sombre
  • Hypocondrie ou craintes à propos de sa santé
  • Pensées suicidaires et désir de mort. Si cela se produit, consultez immédiatement un médecin.
Si vous ressentez au moins 4 de ces symptômes, presque tous les jours, pendant 2 à 3 semaines, vous êtes probablement déprimé. Consultez rapidement votre médecin et parlez-lui de vos symptômes.

Nouveaux traitements du psoriasis


Parmi les traitements en cours d'expérimentation, nous devons signaler l'intérêt des anticorps anti-lymphocytes CD4 qui inhibent les fonctions des cellules sans les tuer et qui semblent très efficaces, sans effets secondaires notés jusqu'à présent. Ce traitement est en expérimentation dans la polyarthrite rhumatoïde. Il doit, espérons le prochainement, reprendre dans l'indication du psoriasis.
L'AMM est enfin étendue depuis décembre 2005 aux formes refractaires aux autres thérapeutiques.
En effet l'infliximab, anticorps monoclonal anti-TNF-alpha, fait preuve d'efficacité dans le traitement du psoriasis modéré à sévère. Il reste à démonter son efficacité et son innocuité sur le long terme.
Les inhibiteurs du TNF-Alpha ont une efficacité spectaculaire sur les psoriasis les plus sévères, provoquant des blanchiments rapides et prolongés.
Il faut savoir que le TNF-alpha est au coeur de la réaction inflammatoire en activant les polynucléaires neutrophiles.
L'inconvénient de ces médicaments inhibiteurs est leur prix très élevé.
Certaines cellules T mémoire effectrices sont responsables de désordres auto-immunitaires, entre autre dans le psoriasis.

Le traitement est appliqué dans un établissement de soins assurant de plus un soutien psychologique par une équipe spécialisée.
Il comporte une posologie de 5 mg / kilo en perfusion intraveineuse toutes les 8 semaines , donc en 6 à 8 
demi-journées par an.
Ce traitement permet un blanchiment des lésions dans un grand nombre de cas.

Un nouveau médicament l'alefacept qui est un immunomodulateur agit sur ces cellules ( CD45RO+)en réduisant leur nombre sans modifier les fonctions immunitaires normales.
Deux essais de phase III (voir essais thérapeutiques) portant sur plus de 1000 patients à montré l'efficacité de ce produit sur le psoriasis en plaques modéré à sévère.



Les effets secondaires restant minimes ( céphalée, prurit, rhinite, pharyngite).
Les études doivent se poursuivre pour compléter les observations d'un stade ultérieur.
Cette molécule pourrait avoir un intérêt dans le traitement de la polyarthrite rhumatoide et la sclerodermie.

Un nouveau traitement local semble prometteur. L'application une fois par jour de tazarotène, qui est un gel aqueux, semble agir sur les trois facteurs de la maladie: différenciation anormale, hyperprolifération, inflammation.

Ce produit permet une amélioration rapide et prolongée du processus pathogène. Il s'agit d'un nouveau rétinoïde (voir ROACCUTANE) agissant par voie locale et utilisé chez les patients présentant, de préférence, un psoriasis en plaques de moins de 10 % de la surface corporelle. atteinte.

Le produit est bien toléré et ne donne pas d'effet systémique (effet sur l'organisme). Il est déjà commercialisé aux Etats-Unis sous le nom de Tazorac, et en Allemagne sous le nom de Zorac et également en France.
L'application devant se faire de préférence le soir, une demi-heure avant le coucher; pour que le médicament sèche correctement, avant de mettre ses effets de nuit.
L'application devra se faire en couche mince sans masser en évitant les zones saines
La valeur d'un petit pois devant couvrir environ 10 cm2.

Il est indispensable de se laver très correctement les mains après l'application et d'éviter de se toucher les yeux
La durée du traitement est d'environ 3 mois
Ce produit est contrindiqué chez la femme enceinte et la femme qui allaite
Enfin il faut signaler l'effet très intéressant de la carbamazepine (tegretol) dans certaines formes de psoriasis en particulier dans les érythrodermies aigues disséminées.
Ce médicament pourrait être utilisé dans les formes habituelles du psoriasis en raison de sa réponse prolongée sans récurrence.

Enfin l'utilisation de l'étanercept ( Enbrel) peut être intéressant dans les cas de psoriasis modéré à sévère lorsque les traitements habituels n'ont donnés que des résultats insuffisants.

Ce médicament a montré son efficacité dans les psoriasis sévères avec d'excellents résultats.
Ce médicament est bien toléré et améliore les symptomes de dépression fréquents dans cette forme sévère de la maladie et et a donc un impact important sur la qualité de la vie des patients.
Ce traitement pourrait peut-être être utilisé en cas de rhumatisme psoriasique s'il s'avère que ce médicament est bien toléré à long terme.



Un autre anticorps monoclonal humanisé recombinant semble très efficace.Il s'agit del'efalizumab( raptiva).
Les patients reçoivent une injection sous-cuanée chaque semaine à raison de 1 mg / kilo / semaine pendant 12 semaines puis encore pendant 8 semaines chez les patients réputés répondeurs.
Les résultats sont positifs ( excellents ou parfaits) après la vingtième semaine.
Ce produit montre de plus un très bon profil de sécurité( très peu d'effets secondaires).
Cette molécule s'est montrée très efficace dans les sites difficiles à traiter( cuir chevelu,région palmo-palmaire).