Psoriasis : enfin un traitement ?


C’est une des maladies de la peau les plus fréquentes.
Elle touche à peu près 2 % de la population mais son origine est toujours assez nébuleuse.

Les moyens attribués à la recherche pour trouver un véritable traitement et pas seulement des moyens d’améliorer le quotidien des malades sont considérables.

De grosses plaques rouges recouvertes d’épaisses croûtes blanches qui tombent spontanément ou après grattage…le psoriasis a un aspect plutôt rebutant.

Cependant, aussi spectaculaire soit elle, cette maladie de la peau qui touche près de 2% de la population, n’est absolument pas contagieuse.

Elle n’a rien à voir avec une hygiène insuffisante ou une carence quelconque.
Il s’agit en fait d’un renouvellement beaucoup trop rapide des cellules de l’épiderme ; 4 à 6 jours au lieu de trois semaines en moyenne.
La peau est dès lors victime d’une inflammation car les cellules existantes ( à éliminer) et celles fraîchement produites s’accumulent et finissent par former une croûte de cellules mortes. Le psoriasis se développe le plus fréquemment au niveau des genoux, des coudes et du cuir chevelu.

La recherche à propos de sa cause avance à grands pas mais on ne connaît toujours pas le pourquoi de cette maladie.,on sait cependant qu’il existe un lien avec les antécédents familiaux. Il s’agirait selon les recherches les plus récentes d’une maladie auto-immune induite par des antigènes qui, eux, ne sont pas encore identifiés.
On décrit 2 types de psoriasis : le type 1 qui se déclare avant 30 ans, avec des antécédents familiaux importants, et le type 2 qui apparaît après 50 ans et qui évolue beaucoup plus lentement.
Aujourd’hui, les traitements proposés visent à freiner la prolifération des cellules épidermiques et à contrôler l’inflammation. On utilise avec succès la puvathérapie
( photothérapie) ou des médicaments locaux. Parmi ceux-ci, l’ascomycine améliore de manière très significative le psoriasis et est très bien toléré.

Des nouvelles possibilités de traitement pour l’avenir.

Deux stratégies sont actuellement développées.
La première cherche à bloquer l’activation des lymphocytes T ( les cellules sanguines responsables de la réaction immunitaire). Il s’agit de médicaments administrés une à deux fois par semaine en injection mais ils sont toujours à l’essai. Les premiers résultats sont cependant prometteurs : réduction de la sévérité du psoriasis de 30 à 50 % !
La seconde stratégie tente de neutraliser les substances libérées lors de la réaction immunitaire. Elle n’en est qu’à ses balbutiements mais semble prometteuse.
Certaines équipes recherchent également un vaccin contre le psoriasis.(sorte de désensibilisation).

On retiendra

Actuellement, il existe des moyens efficaces et bien tolérés pour améliorer la vie du patient atteint de psoriasis ; mais pas pour véritablement le guérir : du moins pas encore.
Dr Jean-Luc Schouveller.