Répercussions du psoriasis

Le psoriasis peut entraîner anxiété et dépression
Comme toutes les maladies chroniques, le psoriasis a des répercussions sur la vie socioprofessionnelle et affective des patients.
Si le pronostic vital n'est pas menacé, le caractère affichant de la maladie entraîne fréquemment une baisse de l'estime de soi.
A tel point que de nombreux malades confient à leur dermatologue qu'ils auraient préféré être atteints d'une " maladie plus grave, mais qui ne se voit pas, plutôt que d'un psoriasis ".
Des recherches ont montré que les personnes souffrant de psoriasis présentaient fréquemment des états anxieux et/ou dépressifs accompagnés d'idées suicidaires. Le psoriasis a en effet autant d'impact sur l'humeur dépressive et l'incidence d'idées suicidaires que les grandes maladies chroniques qui mettent la santé en danger. Plus le psoriasis est installé depuis longtemps, plus la sensation de découragement et le risque dépressif sont importants.

On sait que dans 95 % des cas, le psoriasis est prurigineux. Il existe d'ailleurs une corrélation entre le niveau de dépression et l'intensité du prurit : plus les patients sont déprimés, plus ils sont sujets à de violentes démangeaisons.
Un traitement psychotrope (antidépresseurs, anxiolytiques) peut être utile en cas d'état dépressif caractérisé ou de forte anxiété.
Si le psoriasis est à même d'entraîner des affects d'anxiété et de dépression, les dermatologues et les psychiatres ne doivent cependant pas sous-estimer les troubles psychologiques préexistant à la survenue du psoriasis. La dépression et l'anxiété étaient-elles déjà ancrées avant l'apparition de la dermatose ? Sont-elles la conséquence de la maladie ? Il est souvent difficile de faire la part des choses en ce domaine.
Enfin, souffrir de psoriasis depuis l'enfance ou l'adolescence n'est pas un fait anodin. Face aux contraintes thérapeutiques, au manque de confiance en soi, aux difficultés relationnelles inhérentes à la maladie, certaines personnes se façonnent une " carapace " afin de se protéger au plan émotionnel : elles s'interdisent d'exprimer leur ressenti, fuient les échanges relationnels...