Psoriasis: faut-il éviter le soleil ou pas?

La peau enflammée des victimes de psoriasis devient parfois tellement épaisse qu’on a l’impression que les taches la recouvrent. Les lésions de psoriasis ne sont pas belles et suscitent souvent des questions et de la curiosité. Les personnes atteintes ont donc souvent tendance à cacher leurs lésions. Ainsi, elles renoncent à porter des jupes ou des pantalons courts en été.
Depuis le lancement de médicaments efficaces et sans risque, qui donnent rapidement de bons résultats, on peut bien souvent éviter de devoir dissimuler certaines parties de son corps. Une crise peu aiguë à modérée (ce qui est le cas pour la plupart des patients atteints de cette maladie)peut être maîtrisée en l’espace de quelques semaines au point que les taches disparaissent complètement ou sont du moins très limitées. Les patients n’ont dès lors plus aucune raison de se cacher en été, ce qui est une excellente nouvelle. En effet, le soleil a un effet positif sur le psoriasis : c’est un remède naturel qui empêche la réapparition rapide de l’affection. Il s’agit donc de s’attaquer dès maintenant au psoriasis afin de pouvoir profiter pleinement du soleil demain.

Comment traiter une crise de psoriasis?

Deux remèdes ont fait leurs preuves dans le traitement de crises aiguës de psoriasis: les corticostéroïdes et la vitamine D3. Les corticostéroïdes (appelés plus communément cortisone) réduisent l’inflammation. La vitamine D3 attaque le psoriasis à la racine et normalise la division des cellules de la peau.
Cette division des cellules résulte en des squames blanchâtres et un épaississement de certaines zones: en s’attaquant à la cause même du psoriasis, on peut mieux le contrôler. Les corticostéroïdes et la vitamine D3 étant complémentaires, ils sont souvent combinés pour traiter une crise aiguë de psoriasis.
Cette médication est appliquée localement sur les zones enflammées (pommade, lotion ou crème) et donne de bons résultats après quelques semaines déjà.
Le médecin peut proposer différents types de combinaisons : de la vitamine D3 pendant la semaine et des corticostéroïdes pendant le week-end, des corticostéroïdes le matin et de la vitamine D3 le soir (ou l’inverse), une préparation à base de vitamine D3 pendant une semaine et des corticostéroïdes la semaine suivante,...

L’importance d’un traitement d’entretien

Après un traitement combiné de quelques semaines, le patient doit de plus en plus souvent suivre un traitement d’entretien, à savoir des préparations à base de vitamine D3 uniquement. Des études scientifiques ont démontré que ce traitement pouvait considérablement limiter les crises et que le psoriasis était beaucoup plus facile à contrôler.

journée mondiale du psoriasis

Le 29 octobre prochain aura lieu la première journée mondiale du psoriasis.

Le psoriasis touche dans le monde 125 millions de personnes et un grand effort d’information du public à propos de cette maladie est prévu à cette occasion.

En Belgique, de nombreux bénévoles se mobiliseront pour sensibiliser et informer le public et les médecins à propos de la charte mondiale sur le psoriasis.

En Belgique, le psoriasis touche une personne sur trente ! soit + de 300.000 personnes.

Cette journée mondiale du psoriasis poursuit l’objectif de sensibiliser le public à cette maladie chronique de la peau, non contagieuse, évolutive, d’origine génétique et , à l’heure actuelle, inguérissable ! De nombreuses études sociales ont confirmé les difficultés relationnelles que la maladie induisait, allant de la simple incompréhension à la véritable mise à l’écart.

Selon les personnes atteintes, il est difficile de se rendre compte de l’impact du psoriasis sur leur vie tellement il est basé sur les apparences et le superficiel.

C’est pourquoi une charte sur le psoriasis a été établie et proposée aux gouvernements et au monde médical, on leur demande de s’engager à y adhérer en faisant des efforts de :
  • prise de conscience, le psoriasis n’est pas contagieux
  • information sur les traitements possibles
  • meilleur accès à ces traitements pour tous
  • meilleure écoute des patients
Qu’est-ce que donc le psoriasis ?

Longtemps considéré comme apparenté à la lèpre, le psoriasis est une maladie chronique de la peau décrite par le Dr R Willan en 1805.
Les symptômes sont de grosses plaques rouges, recouvertes de croûtes blanches qui « pèlent » spontanément ou après grattage. On retrouve ces plaques plus fréquemment au niveau des genoux, des coudes et du cuir chevelu.
Il s’agit en fait d’un renouvellement de la peau beaucoup trop rapide des cellules de la couche supérieure de la peau ( l’épiderme) : 4 à 6 jours au lieu de trois semaines en moyenne. Cette production intense de nouvelles cellules provoque alors une inflammation locale ( plaques rouges) et les cellules anciennes et nouvelles s’accumulent sous forme de croûtes.

Quelle est la cause ?

On ne la connaît pas avec précision.
On sait qu’il existe des prédispositions génétiques ( familiales) mais on ne naît pas avec un psoriasis, il faut un facteur déclenchant.
Parmi ceux-ci, on connaît l’infection à streptocoques, certains médicaments ou des facteurs psychologiques dont le stress.

Comment le traiter ?

On ne peut pas, à l’heure actuelle, le « guérir » càd annuler sa cause.
Ce qu’on essaie de faire, c’est de réduire les symptômes en diminuant la réaction d’inflammation.
Il existe pour cela des médicaments locaux ( crèmes, …) et des médicaments oraux mais avec de sérieux effets secondaires.
D’autre part, on utilise souvent la puvathérapie : des rayonnements UV B associés à un médicament sensibilisant ( psoralène).

L’avenir verra l’arrivée de nouveaux produits biotechnologiques, aujourd’hui à l’étude et s’attaquant plus à la cause.

Psoriasis : enfin un traitement ?

C’est une des maladies de la peau les plus fréquentes.
Elle touche à peu près 2 % de la population mais son origine est toujours assez nébuleuse.

Les moyens attribués à la recherche pour trouver un véritable traitement et pas seulement des moyens d’améliorer le quotidien des malades sont considérables.

De grosses plaques rouges recouvertes d’épaisses croûtes blanches qui tombent spontanément ou après grattage…le psoriasis a un aspect plutôt rebutant.

Cependant, aussi spectaculaire soit elle, cette maladie de la peau qui touche près de 2% de la population, n’est absolument pas contagieuse.

Elle n’a rien à voir avec une hygiène insuffisante ou une carence quelconque.
Il s’agit en fait d’un renouvellement beaucoup trop rapide des cellules de l’épiderme ; 4 à 6 jours au lieu de trois semaines en moyenne.
La peau est dès lors victime d’une inflammation car les cellules existantes ( à éliminer) et celles fraîchement produites s’accumulent et finissent par former une croûte de cellules mortes. Le psoriasis se développe le plus fréquemment au niveau des genoux, des coudes et du cuir chevelu.

La recherche à propos de sa cause avance à grands pas mais on ne connaît toujours pas le pourquoi de cette maladie.,on sait cependant qu’il existe un lien avec les antécédents familiaux. Il s’agirait selon les recherches les plus récentes d’une maladie auto-immune induite par des antigènes qui, eux, ne sont pas encore identifiés.
On décrit 2 types de psoriasis : le type 1 qui se déclare avant 30 ans, avec des antécédents familiaux importants, et le type 2 qui apparaît après 50 ans et qui évolue beaucoup plus lentement.
Aujourd’hui, les traitements proposés visent à freiner la prolifération des cellules épidermiques et à contrôler l’inflammation. On utilise avec succès la puvathérapie
( photothérapie) ou des médicaments locaux. Parmi ceux-ci, l’ascomycine améliore de manière très significative le psoriasis et est très bien toléré.

Des nouvelles possibilités de traitement pour l’avenir.

Deux stratégies sont actuellement développées.
La première cherche à bloquer l’activation des lymphocytes T ( les cellules sanguines responsables de la réaction immunitaire). Il s’agit de médicaments administrés une à deux fois par semaine en injection mais ils sont toujours à l’essai. Les premiers résultats sont cependant prometteurs : réduction de la sévérité du psoriasis de 30 à 50 % !
La seconde stratégie tente de neutraliser les substances libérées lors de la réaction immunitaire. Elle n’en est qu’à ses balbutiements mais semble prometteuse.
Certaines équipes recherchent également un vaccin contre le psoriasis.(sorte de désensibilisation).

On retiendra

Actuellement, il existe des moyens efficaces et bien tolérés pour améliorer la vie du patient atteint de psoriasis ; mais pas pour véritablement le guérir : du moins pas encore.

Le psoriasis est aggravé par le tabagisme

Maladie inflammatoire de la peau, le psoriasis apparaît par des plaques de peau qui se détachent, laissant des zones de peau rouges. Les zones les plus souvent atteintes sont les coudes, les genoux et le cuir chevelu.
Les études ont montré que les fumeurs ont tendance à plus développer de psoriasis que les non fumeurs. En plus, la gravité de la maladie est directement liée au nombre de cigarettes fumées.
La consommation de tabac peut augmenter une inflammation déjà présente dans l'organisme. Il est donc logique qu'elle s'aggrave lorsque la consommation augmente.
L'arrêt du tabac est donc bénéfique pour diminuer l'incidence de la maladie. Le psoriasis évolue par poussée et ne se guérit pas. Il est donc important de faire en sorte que les traitements soient les plus efficaces possibles, en commençant par l'arrêt du tabac.

Les remèdes des lecteurs contre le psoriasis

Cette maladie de peau est très invalidante, tant sur le plan physique que psychologique. Les lecteurs témoignent de leur difficulté à la gérer au quotidien et du peu de traitements efficaces disponibles actuellement.
Touchant plus de trois millions de Fraais, le psoriasis reste une pathologie bénigne. Néanmoins, son impact dans la vie quotidienne est loin d'être négligeable. Inesthétique, le psoriasis provoque un renouvellement accéléré de la peau, à un même endroit du corps.
Ainsi, la plupart de vos témoignages vont dans ce sens et montrent à quel point l'impact psychologique de cette maladie sans gravité est important :
Véronique  : "Les crises ont culminé à l'âge de 9 ans. Les shampoings au goudron me donnaient des cheveux gras et les maîtresses et femmes de services à l'école me traitaient un peu comme une lépreuse."
Pierre : "J'en ai depuis 1990. Je survis avec des poussées plus ou moins douloureuses et en ne pensant plus au regard souvent dégoûté des autres."
Le plus souvent localisées sur le cuir chevelu, les ongles, les coudes et tout autre pli du corps, ces lésions peuvent atteindre, dans les formes les plus sévères, plus de 10% du corps !
Pour Priscille, de son propre aveu, c'est l'enfer puisqu'elle en a  "derrière les oreilles, dans le dos, surtout les hanches, les fesses, les cuisses (côtés et derrière), les jambes (devant, derrière et côtés), aux ongles des pieds et des mains, sous les seins, sur un mamelon, sur les côtés du buste, au nombril, aux plis du ventre (je suis en surpoids), aux plis des entrejambes, aux coudes et pour finir sur le haut des bras (les 2) !"
 Véronique : "J'avais des croûtes sur la tête, derrière les oreilles, à l'aine, sur les coudes et les genoux et sous les ongles (le docteur a dû m'arracher l'ongle du majeur droit qui avait complètement pourri)."

Des traitements inégaux

Pour ce qui est des traitements, c'est là que le bât blesse puisqu'il semblerait très difficile de trouver des solutions efficaces capables d'éradiquer pour de bons ces plaques disgracieuses qui empoisonnent la vie. Néanmoins, certains d'entre vous y sont parvenus et partagent leurs secrets.
Josianne : "J'ai découvert le savon à l'huile de cade. Pour ceux qui ne connaissent pas, le cade est un arbre, un genévrier qui pousse dans le sud de la France. On en prélève son huile pour ses vertus réparatrices, antiseptiques et cicatrisantes.
Pour ma part il s'est avéré très efficace. J'effectuais mes shampooings avec ainsi que mon hygiène corporelle et au bout d'un mois, déjà, un résultat surprenant ! Presque plus de marques ! J'ai complété par la suite ce "traitement" avec de l'huile de nigelle qui est elle aussi antiseptique et cicatrisante et cela a accéléré ma "guérison"."
Jean : "Pas de remède miracle : traitements à base de cortisone (prescrit par dermatologue) au départ qui m'ont complètement "desquamé" les mains. Horrifié, j'ai arrêté rapidement (déjà que la composition ne me plaisait pas trop... ). Quelle erreur ! Là, ça a été le calvaire, de pire en pire, jusqu'au retour au traitement, que j'ai suivi un bon moment.
Ce traitement m'a permis au moins de stopper la progression et surtout de calmer la douleur, qui était constante. Le reste a été : vacances et repos (!), sport et activités diverses (se dépenser et s'aérer l'esprit quoi), traitement de fond homéopathique ("placebo" pour certains, chacun son jugement : personnellement j'y crois). Ayant la peau très sèche, en hiver j'hydrate mes mains avec de la "crème grasse", de marques bien connues. De plus, j'utilise le savon d'alep pour me laver : même sans traitement, ça me faisait du bien (ça ne l'avait pas endigué pour autant, mais c'était bénéfique)."
Priscille : "Aucune astuce car tout ce que j'ai entrepris n'a pas ou peu fonctionné : crèmes, pommades, lotions, goudrons, l'homépathie, soriatane fortement déconseillé, effets secondaires importants, méthotrexate (attention au foie !) et j'en passe..."

GUERIR DU PSORIASIS - l’alternative naturelle

Le psoriasis et l’eczéma sont, selon moi, des troubles dus à un désordre intestinal et non cutané
.
En effet, la médecine classique traite généralement les symptômes apparents de la maladie mais reconnaît ignorer les causes du psoriasis et avancer dans le brouillard lorsqu’il s’agit des traitements. Il n’est donc pas surprenant que les résultats obtenus par la médecine classique soient provisoires et très coûteux. Ils représentent en effet plus de trois milliards de dollars par an, et cela uniquement aux Etats-Unis !
Je définis le psoriasis et/ou l'eczéma comme des processus internes de rejet des toxines par la peau. Selon cette théorie, il est indispensable de mettre en place un tout nouveau processus qui permettra au patient de renverser les causes de sa maladie.
Je me suis ainsi dévoué pendant plus de quarante ans à l’élaboration d’un schéma thérapeutique. Ce schéma thérapeutique a permis à de nombreux patients de guérir et les résultats extraordinaires que j’ai obtenus ont stupéfié bon nombre de leurs dermatologues. Toutes les personnes ayant rigoureusement suivi le schéma thérapeutique, à l’exception de quelques cas isolés, ont constaté une nette amélioration de leur état voire une guérison complète et gardent à ce jour une parfaite maîtrise de leur maladie.
Cela ne signifie pas que je n’ai jamais rencontré d’échecs, j’en ai connu quelques uns mais le succès de certains et particulièrement des jeunes, m’a permis de persévérer. Le vieil adage selon lequel « le succès n’exige aucune explication. L’échec ne souffre aucun alibi » semble particulièrement vrai en surface, mais en réalité, toute personne dotée d’un entendement cherchera toujours à trouver un dénominateur commun permettant d’expliquer l’une ou l’autre issue.
J’ai conclu d’expérience que le dénominateur commun du succès était l’implication totale du patient dans le schéma thérapeutique et que celui de l'échec était dans la plupart des cas le manque de patience et de persévérance. Bien que cela ne soit pas toujours vrai, c’est de loin la raison la plus courante des échecs. J’ai connu des patients qui ont repris le régime (après avoir échoué la première ou la deuxième fois) et qui ont finalement atteint leur but. Si un patient ne réussit pas la première fois, il peut très bien réussir au bout de la deuxième voire de la troisième tentative.

Les 6 principes du régime

Le régime thérapeutique dont je parle est fondé sur six principes :


1.  un nettoyage interne : qui consiste à éliminer les toxines qui se sont accumulées pendant des années, en particulier dans le côlon.

2.  un régime alimentaire approprié : basé sur des aliments riches en bases et pauvres en acides. C’est la clé de cette approche naturelle. Les aliments alcalinisants (fruits et légumes) doivent constituer 75% du régime et les aliments acidifiants (viandes et céréales) 25% du régime.

3.  des tisanes spécifiques : de l’écorce d’orme rouge le matin et de la tisane de safran jaune américain le soir (ou vice versa). Les Oméga 3 et/ou l’huile de lin sont également inclus.

4.  des ajustements de la colonne vertébrale : en manipulant particulièrement les 6ème et 7ème vertèbres dorsales, la 3ème cervicale, la 9ème dorsale et la 4ème lombaire. Ces ajustements permettront de reconstituer les parois intestinales amincies. Ils favoriseront les éliminations en assurant une bonne innervation des viscères tout en stimulant le système immunitaire.

5.  des applications externes naturelles : en appliquant des lotions hydratantes telles que des lotions à base d’Aloe vera, des mélanges à base d’huile d’olive/noix ou l’huile de ricin pour les lésions profondes. Les bains de sel Epsom et de la mer Morte se révèlent également très salutaires. Les bains en eau de mer non polluée ainsi que les bains de soleil s’avèrent efficaces mais n’en n’abusez pas !

6.  pratiquer une pensée positive et des émotions saines : en réalisant que vous pouvez y arriver car d’autres l’ont déjà fait ; protégez-vous des émotions négatives qui acidifient le sang et concentrez-vous sur les émotions positives qui rendent le sang alcalin. Pensez « santé » et non maladie !


Voici les principes de guérison du psoriasis et / ou de l’eczéma que j’ai mis en place et qui m’ont permis d’obtenir des résultats encourageants si on se laisse le temps et si l’on se montre patient. Mais, afin de comprendre la manière dont ce processus fonctionne, le patient doit s’approprier la théorie qui sous-tend le schéma thérapeutique. Les années passées à étudier ce sujet m’ont convaincues que : le psoriasis est la manifestation externe d’un processus interne de rejet des toxines.

Le schéma thérapeutique comprend deux idées principales qui consistent à :
1)  éliminer autant que possible les toxines qui se sont accumulées dans le système
2)  ne pas ré-ingurgiter de toxines, qui se trouvent essentiellement dans les aliments consommés.
Voici les deux secrets de la guérison naturelle du psoriasis : une alimentation soigneusement sélectionnée et une bonne élimination !
Si le patient et son médecin refusent d’y croire, tous deux s’engageront dans une bataille perdue d’avance. Je n’ai jamais été en mesure d’aider une personne atteinte de psoriasis ou d’eczéma qui ne respectait pas les règles alimentaires. Sans ces règles, les patients restent dans le tourment et la douleur constamment à la recherche de réponses. Leurs vies sont dominées par la maladie, et il ne doit pas en être ainsi !

Les causes du psoriasis

La médecine classique n’a jamais sérieusement envisagé que l’alimentation puisse avoir une incidence sur le psoriasis ou l’eczéma. Pourtant, les médecins admettent qu'ils restent perplexes face aux causes et aux remèdes de la maladie, même après 200 ans de recherche. Ils la classent par conséquent dans la catégorie des maladies inconnues et incurables. De leur point de vue, ils ont tout à fait raison.
Mais si l’on regarde à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur une toute nouvelle approche de la maladie se dessine. Le psoriasis est dès lors considéré comme un mécanisme de défense de l’organisme. Ce mécanisme est mis en place pour permettre au corps de se débarrasser des poisons et des acides qui causeraient des préjudices irréparables à ses cellules et à ses structures internes si elles n'étaient pas convenablement drainées par l’organisme.

Cette accumulation de toxines se produit lorsque les organes naturels d’élimination de l’organisme, principalement les intestins et les reins, ne sont pas en mesure d’évacuer les toxines aussi rapidement qu’elles n’apparaissent. Le sang est surchargé en polluants qui doivent être éliminés. C’est à ce moment que la peau intervient et « arrive à la rescousse » en essayant d’éliminer cette toxicité par les glandes sudorales. En remplit donc une fonction qu’elle n’est pas habilitée à remplir normalement. Elle agit comme un système de relais puisque les principaux organes d’élimination sont surchargés et ne peuvent pas évacuer efficacement les importantes accumulations.

Ce qui se passe, c’est que ces acides et déchets deviennent si encombrants qu’ils commencent à s’infiltrer à travers les parois intestinales amincies, plates et poreuses, et sont ensuite absorbés par le système lymphatique. Le système lymphatique décharge ensuite les toxines dans le système sanguin. Cette infiltration des toxines est techniquement appelée perméabilité intestinale ou « syndrome de l’intestin perméable ». Le sang est constamment filtré et essentiellement purifié par le foie et les reins, mais parfois la charge de travail devient si grande que ces organes ne sont plus en mesure d’assurer leur fonctions. Puis la peau, qui est un organe d’élimination secondaire, entre en scène et aide le corps à expulser ces poisons, provoquant des éruptions, des irritations, des squames et des lésions. En d’autres termes, en cas de psoriasis, d’eczéma, et probablement d’autres maladies cutanées, la peau fait ce que les intestins et les reins doivent faire : éliminer les déchets toxiques.

Le secret consiste à éliminer les toxines existantes et à ne pas en ajouter afin que le corps puisse finir par gérer les accumulations de manière tout à fait normale. La peau peut alors se détendre et redevenir normale et dans de nombreux cas ne laisser aucune trace de la maladie. J’ai vu cela se produire de nombreuses fois.
Certes, les patients doivent poursuivre la thérapie au moins six mois après avoir été guéris afin d’assurer une meilleure cicatrisation de la paroi intestinale - mais à ce stade ils sont généralement tellement satisfaits qu’ils ne pensent pas à reprendre leurs anciennes habitudes alimentaires.
En conclusion, je dirais que cette démarche demande du temps et de la patience. Rien ne peut se substituer à la persévérance et à la détermination. Il a fallu beaucoup de temps pour polluer le corps, il aura besoin d’un peu de temps pour se purifier.

Le psoriasis chez le bébé

Le psoriasis, débute dans l'enfance dans environ 15 % des cas et une fois sur trois avant l'âge de 20 ans. Cette dermatose chronique et non contagieuse qui apparaît sur un terrain génétique particulier est révélée par des facteurs d'environnement, à la fois externes - changements de saison, frottement des vêtements - et internes - maladies infectieuses, stress psychologique, prise de certains médicaments... Les manifestations cliniques du psoriasis du bébé sont généralement semblables à celles de l'adulte. Cependant, le psoriasis revêt souvent chez le bébé des formes atypiques qui posent des problèmes diagnostiques. Certaines dermatoses de l'enfance, qui concernent notamment le siège, les paupières ou encore le cuir chevelu ressemblent en effet fortement à du psoriasis du bébé.

Les différentes formes de psoriasis du bébé
Prurigineux dans 30 % des cas, le psoriasis du bébé ressemble à celui de l'adulte, avec toutefois quelques particularités cliniques. Le phénomène de Koëbner - lésions de psoriasis s'inscrivant sur les zones cutanées traumatisées ou irritées - est particulièrement présent chez psoriasis du bébé. Il apparaît fréquemment sur les cicatrices d'une vaccination, sur une blessure due à une chute de vélo...
Le fait qu'un bébé souffre de psoriasis dès son plus jeune âge n'a en soi pas de caractère péjoratif. De même, l'apparition d'un psoriasis grave durant l'enfance ne signifie pas pour autant que le bébé souffrira toujours d'une forme sévère à l'âge adulte. Mais, eu égard à la chronicité de la dermatose, ce bébé risque fort de subir des poussées de psoriasis entrecoupées de périodes de rémission tout au long de sa vie.

Le psoriasis peut apparaître très tôt dans la vie, mais rarement dès la naissance. Il existe cependant chez les bébés, une forme particulière de psoriasis appelée napkin psoriasis ou psoriasis des langes. Il s'agit d'une dermatose dont les lésions s'inscrivent principalement au niveau du siège et sont dues à l'irritation de la peau par les urines et les selles. C'est en périphérie que les lésions sont évocatrices d'un psoriasis. Ce type de psoriasis pose d'ailleurs problème sur le plan diagnostic. Il est en effet difficile de savoir avec certitude si le bébé souffre d'un véritable psoriasis ou d'une dermite du siège ressemblant à du psoriasis. Pour d'autres bébés, le psoriasis devra être différencié d'une dermite séborrhéique, susceptible de léser les plis, le siège et le cuir chevelu.

Le psoriasis en plaques
Tout comme les adultes, les bébés peuvent souffrir d'un psoriasis en plaques, appelé aussi psoriasis vulgaire, composé de lésions rouges aux contours bien définis et recouvertes de squames blanches épaisses.

Le psoriasis en gouttes constitue un mode d'apparition particulier au bébé.
Cette forme éruptive se caractérise par l'éruption brutale de petites lésions rouges et squameuses surtout sur le tronc et les membres.
Ce type de psoriasis survient fréquemment après un épisode infectieux, comme une otite ou une rhinopharyngite chez le bébé. Le prélèvement de gorge révèle souvent une atteinte par un streptocoque. Le psoriasis en gouttes est d'ailleurs volontiers confondu avec une fièvre éruptive.

Vivre avec le psoriasis: Gérer la portée émotionnelle du psoriasis

Le psoriasis varie d'intensité non seulement d'une personne à l'autre, mais aussi selon la période de vie d'un individu. Il faut donc toujours être prêt à affronter ce que la maladie nous réserve au détour. Parfois, les poussées peuvent être très légères et difficilement perceptibles. Mais à d'autres moments, elles sont peut-être nettement visibles et discernables. Les troubles médicaux manifestes au regard d'autrui comportent de multiples défis, car le malade doit composer non seulement avec sa maladie, mais aussi avec les réactions (ou ce qui est perçu comme tel) du monde extérieur.
S'il n'y a pas de remède pour guérir le psoriasis, il y a néanmoins des gestes que vous pouvez poser pour soulager vos symptômes. En maîtrisant davantage le psoriasis, vous contribuerez à améliorer votre propre qualité de vie.
Éduquez votre famille et vos amis. Dites-leur à quoi s'attendre relativement à votre maladie et de quel type de soutien vous avez besoin. Incitez-les à poser des questions. Une bonne communication prévient les malentendus tout en allégeant le stress, qui est un facteur déclenchant connu du psoriasis. L'atténuation du stress vous aidera à réduire les symptômes du psoriasis et à amoindrir ses effets négatifs sur votre vie sociale et votre état de santé.
Confiez-vous aussi à vos collègues de travail. Il peut être malaisé de discuter de votre maladie avec des gens dont vous n'êtes pas proches. Mais à long terme, cela se révèle souvent plus facile que de consacrer temps et énergie à dissimuler votre psoriasis ou à vous sentir embarrassé par ce que les autres pourraient en penser.
Joignez-vous à un groupe de soutien. Parlez à d'autres gens souffrant de psoriasis. Le simple fait de parler et de rire avec d'autres personnes confrontées aux mêmes défis vous fera du bien. Comme vous, ces gens se sont probablement empêchés de porter des shorts même en période de canicule et ont peut-être eu à composer avec les regards inquisiteurs des étrangers.
Parlez-en à votre médecin et aux autres professionnels de soins de la santé. Décidez de vos besoins tout en sachant qu'il existe des ressources en abondance. Si vous avez des questions relatives au psoriasis, écrivez-les et apportez-les avec vous à votre prochaine visite. Votre pharmacien est aussi une source précieuse de renseignements : n'hésitez pas à l'interroger au sujet de vos médicaments. Certaines personnes trouveront peut-être utile de consulter un conseiller ou un travailleur social pour trouver des façons de faire face aux répercussions sociales et émotionnelles de leur maladie.

Comment puis-je apprendre à vivre avec le psoriasis ?

Les changements provoqués par le psoriasis ne se limitent pas à l’apparence physique – la maladie peut avoir un impact considérable sur les sentiments et les émotions des personnes concernées.
Apprendre à identifier et à gérer vos sentiments vis-à-vis du psoriasis peut être tout aussi important que de traiter les symptômes physiques.
Voici quelques points qu’il est utile de garder à l’esprit :
  • Acceptez vos sentiments — Il est naturel de ressentir de la tristesse, de la colère et de la frustration face au psoriasis.
  • Gérez votre stress — Il est prouvé que le stress est un facteur de déclenchement du psoriasis chez certaines personnes. Il peut provoquer une première crise ou aggraver un psoriasis existant. La relaxation et la réduction du stress peuvent s’avérer utiles et vous procurer un sentiment de maîtrise.  
  • N’abandonnez pas — S’il est vrai que le psoriasis est chronique et peut être imprévisible, il est toutefois possible de le maîtriser. N’abandonnez pas l’idée de maîtriser votre psoriasis !
  • Cherchez du soutien — demandez l’aide et les encouragements de votre famille et de vos amis. Il existe en outre d’excellentes ressources qui peuvent vous aider à faire face aux aspects émotionnels du psoriasis.

Les signes et l’évolution du psoriasis

Le Psoriasis est une maladie chronique de la peau qui présente des lésions souvent typiques se localisant sur les sommets : coudes, crâne, genoux, région lombaire, etc. Son évolution est longue et souvent pénible balisée par des récidives et de complications toujours possibles.
corps peau main
Les signes :
Les lésions psoriasiques sont souvent caractéristiques : tâches cutanées bien limitées en relief, constituées d’une peau inflammatoire rouge vif, surmontée d’une épaisse couche de squames blanches et sèches qui ont tendance à s’effriter.       
Des démangeaisons sont présentes dans 30 % des cas principalement au niveau des lésions de la tête. Le psoriasis est caractérisé par un renouvellement de la peau (épiderme) plus rapide que la normale en particulier les cellules superficielles : les kératinocytes. .
L’étendue de ces lésions est très variable, allant de simples points à des plaques très étendues sur l’ensemble du corps. Ce sont les localisations des lésions qui sont caractéristiques de la maladie : les coudes, les genoux, la région occipitale de la tête et la région sacro-lombaire. Il atteint ainsi ce que l’on appelle les « sommets » contrairement au « psoriasis inversé » (ou psoriasis des plis) qui atteint le creux des coudes, les aisselles, les aines, le pli fessier, le pli sous les seins… et qui est une forme exceptionnelle.

Certaines localisations particulières sont plus difficile à vivre :
  • Le cuir chevelu, induisant alors des plaques, avec, quelquefois une chute de cheveux à ces niveaux, mais surtout de nombreuses squames épaisses produisant des pellicules disgracieuses qui se déposent sur les vêtements. Le psoriasis du visage (au niveau des ailes du nez ou entre les sourcils) est plus rare et peut être confondu avec une simple dermite séborrhéique.
  • Les ongles dont les aspects peuvent être trompeurs : épaississement, irrégularité, stries, décollement de l’ongle. Les psoriasis des ongles peut être particulièrement handicapant.
  • Les paumes des mains et les plantes de pieds dont les lésions peuvent s’accompagner de fissures douloureuses et inesthétiques.
  • Les organes génitaux.
Il existe certaines formes qui ne se localisent qu’à un ongle ou qu’au cuir chevelu rendant le diagnostic délicat.
 émotion stress douleur
La souffrance psychologique est toujours intense chez les personnes atteintes de psoriasis, à cause principalement de la peur du regard des autres, de leurs proches, de leur conjoint(e)… qui craignent la contagion, ou qui jugent la maladie comme étant due à un manque d’hygiène ou de soins… Cela induit chez la personne malade, des troubles relationnels (y compris sexuels), des perturbations sociales importantes et surtout une perte de la confiance en soi, conduisant à la dépression… 11% des personnes atteintes de psoriasis sont dépressives… alors qu’il n’y en a « que » 2,5 % dans la population générale.

L’évolution
Dans 30% des cas, le psoriasis débute avant l’âge de 20 ans. Ce sont les formes les plus sérieuses. Cependant, le psoriasis se manifeste habituellement chez l’adulte jeune.
Dans plus de 70 % des cas, le psoriasis est peu étendu, atteignant entre 3 et 10 % de la surface du corps. L’évolution est des plus capricieuses, allant de la régression plus ou moins complète entrecoupée de nouvelles poussées plus ou moins fréquentes, à des extensions importantes voire généralisées ou au contraire à des rémissions spontanées.
 temps
Les complications sont possibles :
  • Une extension généralisée sur tout le corps (y compris la tête et le visage) du psoriasis. C’est le « psoriasis érythrodermique ». Le risque de déshydratation et d’hyperuricémie est important pour la personne, aussi une hospitalisation s’impose.
  • Des fissures ou des crevasses douloureuses.
  • Des surinfections des lésions (« psoriasis pustuleux »).
  • Le rhumatisme psoriasique touche environ 5 % des psoriasis. Il peut quelquefois être inaugural, survenant avant l’apparition des lésions cutanées. Il s’agit d’un rhumatisme chronique qui est déformant et très invalidant. On lui décrit deux formes :
    • La forme périphérique, très proche de la polyarthrite rhumatoïde, qui atteint préférentiellement les articulations distales des doigts.
    • La forme axiale, atteignant la colonne vertébrale et qui est très proche de la pelvispondylite. Les personnes touchées sont souvent porteuses du HLA B27.
 A signaler que le psoriasis induit également un surrisque de maladies cardiovasculaires (infarctus, artérite, accident vasculaire cérébraux), de syndrome métabolique et de stéatose hépatique.