Espoir pour les malades atteints de psoriasis

Il ya plus de 7 millions de personnes atteintes de psoriasis en Amérique.
Cet article aborde les questions les plus courantes à ce sujet: -
«Qu'est-ce que c'est?
«Quelles sont les causes?
«Pouvez-vous l'attraper de quelqu'un qui l'a? et
«Y at-il un remède?
1. Le psoriasis est une affection cutanée chronique.
Même s'il n'est pas la vie en danger, il peut être très grave et invalidante. Il apparaît souvent entre les âges de 15 et 35, mais il peut se développer à tout âge. Jusqu'à 15 pour cent du psoriasis contrat avant leur dixième anniversaire et il se produit à peu près également chez les hommes et les femmes.
Il existe cinq types de psoriasis, mais la forme la plus commune de psoriasis en plaques, apparaît comme en relief, des plaques rouges ou des lésions couvertes avec un blanc argenté accumulation de cellules mortes de la peau, appelée échelle. Le psoriasis peut survenir sur n'importe quelle partie du corps, mais généralement sur le cuir chevelu, les coudes, les genoux, et la base du dos. Cependant, il peut se développer n'importe où, y compris les ongles, les paumes, les semelles, les organes génitaux et le visage (ce qui est rare). Étrangement, les taches de la peau blanche se manifestent souvent sur la même place sur chaque côté du corps.
2. Les causes du psoriasis sont encore inconnues pour nous, mais il est censé avoir une composante génétique. La plupart des professionnels sont d'accord que le système immunitaire est déclenchée par erreur, ce qui accélère le cycle de croissance des cellules de la peau. Une cellule de la peau normale mûrit et tombe dans un mois, mais une cellule de peau psoriasique ne prend que quelques jours pour remonter à la surface, puis, au lieu de tomber, les cellules s'accumulent et forment des lésions.
3. Il n'est pas contagieux; vous ne pouvez pas «attraper» et les gens qui l'ont sont pas une menace pour d'autres personnes, mais il s'agit d'une condition embarrassante qui, ainsi que provoquer une démangeaison cutanée peut avoir un effet psychologique aussi, car il influe sur la préparation des gens à laisser les autres voir leur peau. Ce n'est pas seulement de dicter ce que les vêtements peuvent être portés ou les activités sociales peut être apprécié, mais il peut aussi rendre difficile à mélanger avec le sexe opposé.
4. Malheureusement, il n'existe aucun remède, mais il existe des traitements de plus en plus disponibles, dont au moins réduire les symptômes. Les gens ont souvent besoin d'essayer différents traitements avant de trouver celui qui fonctionne pour eux.
Les maladies qui affectent la peau peut sembler relativement peu importants en comparaison avec d'autres conditions, mais il faut se rappeler que la peau est le plus grand organe dans le corps et il joue un rôle important dans le contrôle de la température du corps et comme un moyen de défense contre l'infection. De vastes zones de psoriasis peut entraîner une infection, une perte de fluide et une mauvaise circulation.
Alors, y at-il espoir d'une guérison?
Oui, il ya. Les scientifiques étudient le psoriasis, plus que jamais. Ils comprennent beaucoup plus sur ses causes génétiques et comment elle implique le système immunitaire. Tant le gouvernement fédéral et la National Psoriasis Foundation financement de la recherche sont à découvrir la cause du psoriasis et de trouver un remède.

Psoriasis: Hygiène de vie

Le psoriasis se traite par tatonnements, on ne sait comment agir, drainer l'organisme, pour une bonne santé c'est évident, jouer sur le stress; on a constaté que certaines crises étaient plus importantes en période de fatigues nerveuses, aller au soleil, quelquefois c'est bénéfique.
Votre consommation des aliments

Boissons :
Supprimez les boissons alcoolisées et excitantes, café, thé.
Les boissons sucrées participent au surpoids, aux problèmes dentaires, aux troubles de l’humeur et du comportement. Une consommation trop importante de boissons sucrées provoque des maux de tête et des insomnies.
Boire de l’eau à volonté, surtout entre les repas, ou des tisanes légères, tisane de tous les temps par exemple.

Céréales :
Modifiez vos habitudes alimentaires, consommez un petit déjeuner conséquent avec entre autre des céréales, sucres lents qui vous permettront de passer une bonne journée. Elles peuvent accompagner les repas de midi ou du soir, boulgour, quinoa, variez la consommation de ces céréales, tantôt blé, orge, riz, millet, Sarasin, seigle.
Choisissez du pain complet biologique.

Corps gras :
Le beurre cuit est à éviter, en revanche toutes les huiles de première pression à froid sont les bienvenues ; olive, colza, mais, pépins de raisins, carthame. Il ne faut pas les cuire.

Desserts, sucreries :
A consommer avec modération.

Fruits frais :
A consommer à volonté, choisissez-les de saison et bien murs. Pensez au citron, important pour une bonne circulation et la légèreté du sang : le matin à jeun prenez le jus d’un ou deux citrons dilués dans un grand verre d’eau. La poire est le fruit idéal, en saison bien sur, mais aussi les raisins, les pêches, les cerises, les fraises si vous n’etes pas allergiques.

Fruits secs :
A consommer modérément.

Fromages, laitages, œufs :
Consommez les œufs deux fois par semaine, supprimez laitages et fromages.

Légumes, crudités :
Ils sont à consommer à volonté, crus ou cuits, en recherchant des recettes originales et goutteuses, un potage ou une salade le soir devrait vous apporter la forme et l’équilibre. Pensez aux aromates, persil, cerfeuil, estragon, sarriette, basilic, oignons, ciboulette, thym, laurier, romarin.

Poissons :
Evitez les poissons gras, sardines, maquereaux, très lourds à digérer. Les fritures sont à « oublier « préparez la cuisson des poissons au court-bouillon parfumés aux aromates ou à la vapeur.
Consommez les crustacées avec modération, ils surmènent vite le foie.

Viandes :
Préférez les viandes blanches, à défaut la viande rouge doit être grillée sans corps gras, recouverte au moment de consommer avec du persil, de la sarriette.
Elle est à consommer sans excès.
Gibier et charcuterie sont à éviter.

Psoriasis contagieux

Le psoriasis n'est pas contagieux : finies les idées reçues !
Le psoriasis est une maladie de peau qui se manifeste par des symptômes de gravité variable.
C'est une maladie chronique qui ne se guérit pas, mais qui peut être atténuée par de nombreux traitements médicaux auxquels ont peut associer des traitements d'homéopathie, de phytothérapie, d'acupuncture ou à base d'huiles essentielles.

Psoriasis : non contagieux !

Le psoriasis alimente souvent les préjugés.
Parce qu'il cause des lésions visibles et disgracieuses, le psoriasis est souvent source de rejet et de dégoût de la part des personnes qui ignorent tout de la maladie.
Or, le psoriasis n'est absolument pas contagieux :
  • on ne peut pas le transmettre aux autres,
  • on ne peut pas transmettre des lésions d'une partie du corps à une autre.
Il n'est pas facile d'éduquer les gens dans la rue, mais il est tout de même important de parler librement de la maladie :
  • à ses proches,
  • à ses collègues de travail,
  • ou aux personnes qui posent des questions.
Une fois que l'on a expliqué la nature de la maladie et le fait qu'elle ne se transmet pas, le contact est souvent plus simple.

Psoriasis et UV

Les UV : des effets bénéfiques sur les lésions du psoriasis.
Le psoriasis est une maladie de peau qui se manifeste par des symptômes de gravité variable.
C'est une maladie chronique qui ne se guérit pas, mais qui peut être atténuée par de nombreux traitements :
  • médicament pour psorisasis,
  • traitements locaux : crème, shampoing, remèdes,
  • cure thermale,
  • UV et photothérapie, etc.

Psoriasis et UV : des rayonnements bons pour la peau

Les rayonnements ultraviolets ou U, sont émis par le soleil.
Ils sont indispensables à l'organisme, car ils lui permettent de fabriquer de la vitamine D.
À noter : on conseille d'exposer son visage et ses mains au moins 15 minutes par jour à la lumière du soleil.
Ces rayons sont aussi utilisés de façon artificielle pour soigner certaines maladies de peau.
Il existe 2 types principaux de rayons UV :
  • les UVA, qui pénètrent dans les couches profondes de la peau,
  • les UVB, qui stimulent la production de mélanine, le pigment brun de la peau.

Bénéfices des UV pour le psoriasis : atténuer les plaques

On sait depuis longtemps que l'exposition au soleil peut atténuer les symptômes de plusieurs maladies de peau, dont le psoriasis.
Les lésions de psoriasis peuvent donc être exposées au soleil de façon modérée.
Attention ! À fortes doses, les UV sont responsables de dommages au niveau des cellules de la peau et de l'ADN.
En cas de trop forte exposition, les UV provoquent :
  • des brûlures (coup de soleil),
  • un vieillissement accéléré de la peau,
  • un risque accru de cancer cutané.
Il est donc conseillé de trouver un « dosage » prudent qui permet d'atténuer les plaques de psoriasis sans mettre en danger la peau.
Le médecin pourra vous conseiller au cas par cas.

Soins contre le psoriasis à base d'UV : la photothérapie

Comme les UV améliorent l'état des personnes atteintes de psoriasis, les médecins proposent souvent des séances de photothérapie.
Il s'agit d'exposer la personne à des rayons UV, exactement comme dans un salon de bronzage (mais sous contrôle médical, bien sûr).
Il existe différentes sortes de photothérapies utilisées contre le psoriasis :
  • la photothérapie classique,
  • la puvathérapie qui associe un médicament photosensibilisant (psoralène) et une irradiation UVA.

La Puvathérapie : un traitement efficace contre certaines formes de psoriasis.

Le psoriasis est une maladie chronique qui se manifeste par des symptômes de gravité variable selon les patients.
Cette maladie ne se guérit pas, mais ses effets peuvent être atténués grâce à différents types de traitements :

Puvathérapie : pour les psoriasis étendus et résistants

La Puvathérapie est une forme de photothérapie utilisée pour traiter les psoriasis étendus et résistants aux autres traitements.
C'est un traitement très efficace qui associe :
  • la prise d'un médicament dit photosensibilisant (de la famille des psoralènes) : pris généralement par voie orale, il améliore l'efficacité des rayons UV,
  • la photothérapie (irradiation du corps par des UV) par les rayons ultra-violets A.
Après 20 séances (environ 6 semaines de traitement), on obtient une atténuation importante des symptômes chez près de 90 % des personnes atteintes de psoriasis.

Séance de Puvathérapie contre le psoriasis : en pratique

En Puvathérapie, on prescrit généralement :
  • 3 à 4 séances par semaine, espacées de 48 heures,
  • si les plaques disparaissent rapidement, on réduit la fréquence du traitement à 1 ou 2 séances hebdomadaires,
  • un maximum de 30 séances en « cure ».
En pratique, la Société française de dermatologie fait certaines recommandations pour le déroulement de la séance :
SÉANCE DE PUVATHÉRAPIE
Avant la séance
  • 2 heures avant la séance, prendre les comprimés prescrits (la dose est fonction de votre poids), si possible avec un yaourt ou un verre de lait.
  • Dès la prise du médicament, ne sortir qu'en portant des lunettes de soleil et des vêtements couvrants.
  • Ne pas appliquer de produits (médicaments locaux ou cosmétiques) sur les plaques de psoriasis, ni sur le reste de la peau.
  • Ne pas boire d'alcool.
  • Être à l'heure au rendez-vous.
  • Signaler au médecin :
    • la prise de tout nouveau médicament,
    • la survenue d'un érythème (coup de soleil) ou de prurit (démangeaisons) après la séance précédente.
Pendant la séance
  • Porter impérativement des lunettes-coques opaques écran rouge ou noir.
  • Protéger la région génitale par un vêtement approprié (type string).
  • Rester au milieu de la cabine.
Après la séance
  • Pendant les 6 heures suivantes, ne sortir qu'en portant des lunettes de soleil et des vêtements couvrants.
  • Ne pas s'exposer aux rayons ultra-violets naturels (bains de soleil) ou artificiels (lampes de bronzage à visée esthétique), car le surdosage en rayons U.V. entraînerait une brûlure cutanée.
À noter : La Puvathérapie est prise en charge par la Sécurité sociale après acceptation de la demande d'entente préalable établie par le dermatologue.

Psoriasis remède : une bonne hygiène de vie avant tout

Aucun médicament ne permet de guérir définitivement du psoriasis et il n'y a pas non plus de remèdes miracles.
Cependant, de nombreuses mesures peuvent aider :
  • à diminuer les démangeaisons et l'inconfort
  • à hydrater la peau
  • à éviter que les lésions s'aggravent, notamment en limitant l'exposition aux facteurs déclencheurs.
Une bonne hygiène de vie peut permettre d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de psoriasis. Il est donc important de privilégier :
  • une bonne alimentation,
  • des activités physiques régulières,
  • des loisirs et des activités sociales satisfaisantes,
  • un bon sommeil,
  • une consommation modérée d'alcool,
  • pas de tabac.

7 conseils pour éviter les poussées du psoriasis

L'été est synonyme de chaleur, de longues journées et de vacances reposantes. Pour les personnes atteintes de psoriasis, une maladie de peau chronique qui cause des démangeaisons et des desquamations douloureuses, les voyages estivaux demandent cependant davantage de planification et de préparation. Suivez les conseils suivants pour profiter de beaux voyages et d'une belle peau :
• Préparez votre peau le plus possible avant de partir.
• Buvez beaucoup d'eau afin de conserver l'hydratation de votre peau.
• Apportez des vêtements dans lesquels vous êtes confortable.
• Portez des couleurs pâles pour éviter d'accentuer l'apparence de la peau qui se desquame.
• Continuez de vous prodiguer vos soins cutanés habituels.
• Apportez un écran solaire qui convient à votre peau.
• Demandez à votre médecin combien de temps vous pouvez rester au soleil.
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Psoriasis: des traitements plus variés et plus ciblés en 2013

Contre le psoriasis, des traitements plus ciblés permettent de diminuer la fréquence et l'intensité des éruptions cutanées.

Il existe aujourd'hui des armes thérapeutiques de plus en plus variées pour lutter contre le psoriasis. C'est le message volontariste que délivrent aujourd’hui les spécialistes de cette maladie cutanée, parfois mal vécue par les patients.

• Psoriasis: une recherche très active

Marie-Aleth Richard-Lallemand, professeur de dermatologie au CHU de la Timone à Marseille indique: "La recherche est très active dans le domaine du psoriasis. Ces dernières années, on a fait de gros progrès dans la connaissance des mécanismes complexes de l'inflammation associée à la maladie. Cela a permis la mise au point de traitements plus ciblés et plus spécifiques, les plus récents étant à ce jour évalués dans plusieurs essais thérapeutiques".

• Psoriasis: manifestations et zones concernées

Le psoriasis touche environ 2% de la population. Cette pathologie est due à une réaction immunitaire et inflammatoire de la peau associée à une accélération du renouvellement épidermique.
"Normalement, les cellules de la peau se renouvellent tous les 28 jours. Chez le psoriasique, ce renouvellement se produit tous les cinq ou six jours, ce qui provoque une inflammation de la peau, qui se manifeste par des plaques rouges et une accumulation de peaux mortes qui tombent peu à peu", souligne l'Association pour la lutte contre le psoriasis.

Ces plaques rouges, recouvertes de squames, apparaissent par poussées suivies de rémission. Dans 80% des cas, l'atteinte se limite au cuir chevelu, aux coudes, aux genoux ou aux ongles. Mais dans les formes modérées à sévères, elle peut s'étendre à tout le corps.

• Psoriasis: comment diminuer les effets

Il n'existe aujourd'hui aucun traitement permettant de guérir la maladie. La prise en charge vise à diminuer la fréquence et l'intensité des éruptions.

Dans les formes légères, le médecin prescrit des traitements locaux sous la forme de crèmes, de pommades ou de lotions à base notamment de dermocorticoïdes (de cortisone) ou de dérivés de vitamine D.

Dans certains cas, le dermatologue peut aussi préconiser un traitement de photothérapie (utilisation des UVB) ou de puvathérapie (UVA) par le biais de séances réalisées à son cabinet.
Dans les formes plus évoluées, des traitements dits "systémiques" ou  "immuno-suppresseurs"  peuvent prendre le relais. Délivrés par voie orale ou par injection, ils visent à contrôler ou à inhiber l'activité du système immunitaire et l'inflammation qui intervient dans la formation des plaques de psoriasis.
Une autre solution est le recours à des molécules plus sophistiquées, les "biothérapies", qui visent à cibler la source de l'inflammation cutanée. Ces médicaments sont notamment utilisés chez les patients qui développent un rhumatisme psoriasique et présentent des atteintes articulaires.
"Le psoriasis est une maladie chronique pour laquelle les patients vont en général être traités durant toute leur vie. Au fil du temps, on est souvent amené à changer les traitements en raison de perte d'efficacité ou pour éviter des toxicités liées à des prises prolongées", souligne le professeur Marie-Aleth Richard-Lallemand.

• Psoriasis: une maladie de la peau mal vécue

Un autre élément à prendre en compte dans le choix du traitement est l'impact de la maladie. "C'est une pathologie qui n'est pas dangereuse, ni contagieuse. Mais elle a parfois un retentissement important sur la vie sociale ou affective", note la dermatologue.

"Ce n'est pas toujours évident d'avoir des plaques très visibles sur les mains quand on travaille au guichet d'une banque ou comme serveur dans un restaurant. Certains patients ne vont plus à la piscine ou à la plage à cause de remarques déplacées ou blessantes", ajoute-t-elle.

C'est la raison pour laquelle un des grands combats des associations est aujourd'hui d'informer le public pour faire changer l'image sociale du psoriasis.
 

Cinq nouveaux traitements à l'étude dans le psoriasis en 2013

Paris, France — « La piste des biothérapies dans le traitement du psoriasis se confirme avec la publication d'études de grande envergure qui pourraient modifier rapidement la prise en charge : brodalumab, ixekizumab, briakinumab, apremilast devraient rapidement être indiqués dans les formes graves de cette affection cutanée en dehors de toute atteinte rhumatologique », a expliqué le Pr Selim Aractingi (Paris) à l'occasion des Journées Dermatologiques de Paris organisées par la Société Française de Dermatologie [1].

La voie de l'IL17 : résultats prometteurs avec le brodalumab et l'ixékizumab


La voie de l'IL17 est privilégiée pour les candidats médicaments du psoriasis depuis quelques années. Il faut dire que les biopsies de peau de patients et de modèles murins ont montré que le psoriasis se traduit par une infiltration de lymphocytes CD4Th17 producteurs de cytokine IL17 dans la peau.
« Dans un premier temps, les chercheurs ont tenté d'inhiber le développement de ces cellules sous l'influence de la cytokine IL23 dont le taux est significativement abaissé par l'utilisation de molécules telles que l'ustekinumab ou le briakinumab. Et avec succès…. », précise le Pr Aractingi.
Deux molécules qui interagissent avec l'IL17 ont fait l'objet d'études cliniques en 2012 : deux phases 1 et 2 pour le brodalumab, un anti-récepteur de l'IL17, et une phase 2 pour l'ixékilumab, un anti IL17.
Les deux études de phase 2 évaluant l'efficacité du brodalumab et de l'ixekilumab ont été fondées sur une méthodologie assez similaire : les deux molécules étaient prescrites à des doses progressivement croissantes réparties en 4 à 5 groupes de patients. Les injections de biothérapies étaient effectuées toutes les deux semaines [2,3,4].
A 12 semaines, le brodalumab induit une réduction moyenne de 75 % du PASI 75 (entre 45 et 82 %). Pour sa part - et après le même temps de traitement - l'ixékizumab améliore ce score de 76 à 82 %.
Les seuls effets indésirables de ces deux traitements étaient qualifiés de mineurs : pharyngites, infections respiratoires.

Le briakinumab, anticorps anti sous-unité gp40 de l'IL12-23


L'autre moyen d'interagir avec la voie Th17 est de stimuler l'interleukine IL12-23 qui inhibe les lymphocytes CD4Th17. C'est cette option qui a déjà été testée avec l'ustékinumab.
Le briakinumab est un anticorps monoclonal spécifique de la sous unité gp40 de l'interleukine IL12-23 qui a été récemment testé dans le psoriasis par une étude de phase 3 sur une durée d'un an en double aveugle contre placebo [5]. Cet anticorps a été prescrit dans un premier temps en phase d'induction puis il a été poursuivi en maintenance.
Au total, le briakinumab était efficace chez 80 % des patients traités contre 4 % dans le groupe placebo.
« Ce qui a été remarquable dans cette étude c'est que plus de 60 % des patients répondeurs après la dose d'induction et sous traitement de maintenance par la suite, n'ont pas rechuté pendant l'année de suivi. Cette possible approche préventive doit désormais être prise en considération », analyse le Pr Aractingi.
Mais l'incidence des effets indésirables sera peut être un frein à l'utilisation. En effet, selon les phases de traitement, 22 à 44 % des patients sous briakinumab ont présenté des épisodes infectieux (dont des dermo-hypodermites graves), 1 % des carcinomes (autant baso que spino cellulaires) et 0,5 % un accident cardio-vasculaire.
Ces effets infectieux et oncogéniques s'expliquent par les mécanismes d'action de la voie IL12-23 qui joue un rôle dans l'immunité anti-infectieuse et tumorale. Restent les effets cardio-vasculaires dont le lien avec le traitement doit être encore précisé.

L'aprémilast, inhibiteur de l'isoforme 4 de la phosphodiestérase


L'aprémilast est un inhibiteur oral de l'isoforme 4 de la phosphodiestérase qui joue un rôle clé dans le métabolisme cellulaire en permettant la formation d'AMPc à partir du clivage de l'ATP.
Cette molécule a été testée dans le psoriasis à des posologies croissantes [6]. A la dose de 30 mg par jour, 41 % des patients ont été améliorés.
« Ce chiffre est assez modeste lorsqu'on le compare à ceux obtenus avec les biothérapies, mais il est proche de l'effet du méthotrexate, autre médicament utilisable par voie orale. L'aprémilast pourrait donc trouver une place dans l'arsenal thérapeutique en début de traitement ou dans les formes peu évoluées », conclut le Pr Aractingi.

Autre option : combinaison étanercept + méthotrexate


« Les anti-TNF injectables sont utilisés en association avec le méthotrexate dans les maladies inflammatoires du colon (MICI). Mais ce n'était pas encore le cas pour le psoriasis où ces médicaments (anti-TNF) étaient jusqu'à présent prescrits de façon exclusive. C'est pourquoi des dermatologues américains ont eu l'idée de tester cette association [7] », expose le Pr Aractingi.
L'étude a inclus 239 patients qui ont reçu après tirage au sort, soit de l'étanercept seul (50 mg 2 fois par semaine), soit ce médicament associé à du méthotrexate (7,5 à 15 mg par semaine). Aux semaines 12 et 14, le taux de répondeurs (apprécié par le PASI 75, score de sévérité du psoriasis) était majoré de 15 à 20 % en bithérapie par rapport à la monothérapie.
Mais l'incidence des effets indésirables a, elle aussi, été plus importante et son augmentation a été quasiment proportionnelle (+ 15 %).
Pour le Pr Aractingi « il est donc envisageable en cas d'échec d'un anti-TNF débuté seul, d'y adjoindre du méthotrexate tout en gardant à l'esprit que la surveillance doit, dans ce cas, être plus vigilante ».